Ils sont armés pour gagner

  • Top 14 - L'équipe du Stade français contre Montpellier le 19 mai 2019
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Arrières

Kylan Hamdaoui, arrivé du Biarritz olympique il y a un an, est la révélation de la dernière saison parisienne. Il est sans conteste l’un des protégés de Heyneke Meyer, qui loue ses qualités de contre-attaquant et de défenseur sous les ballons hauts, et sera l’indiscutable titulaire du poste cette saison encore. D’ailleurs, si Hamdaoui parvenait à réitérer des performances similaires, nul doute que l’équipe de France ne tarderait pas à s’ouvrir à lui. Tony Ensor parti à Oyonnax et Djibril Camara licencié par ses dirigeants, il faudra que Morné Steyn - joker Coupe du monde - dépanne au poste durant quelques mois. À noter que le Wallaby Naivalu peut également porter le numéro 15 ou que l’international sud-africain Ruan Combrinck aura son mot à dire.

Ailiers

L’an passé, le Massicois Lester Etien a marqué des points sur l’aile. Physique, rapide et puissant, ce grand espoir du poste devra confirmer en début de saison parce qu’à Paris, la concurrence sera une nouvelle fois sévère. Avec le polyvalent wallaby Sefa Naivalu, c’est une bombe qui débarque à Jean-Bouin. Sélectionné à dix reprises pour l’équipe d’Australie, l’ancien finisseur des Rebels (Melbourne) et des Reds (Brisbane) aura pour mission d’apporter un peu plus de dynamisme et de vitesse à l’attaque parisienne. Julien Arias, le papa poule de l’effectif, réalisera la dernière saison de son immense carrière avant de s’orienter probablement vers une carrière de coach. À ce poste, le jeune Adrien Lapègue peut également rendre de précieux services.

Centres

A priori, la paire Jonathan Danty-Gaël Fickou sera, après le Mondial japonais, indéboulonnable au Stade français. Fickou fut l’un des meilleurs joueurs du dernier Top 14 et, de fait, son entente au milieu du terrain avec le solide Danty fait des merveilles. À ce poste, la concurrence est néanmoins rude puisqu’ils sont trois joueurs à pouvoir également postuler. D’abord, il y a le supra-talentueux Waisea, meilleur au centre qu’à l’aile et qui, après quelques mois difficiles l’an passé, est revenu à son meilleur niveau. Julien Delbouis, double champion du monde avec les moins de 20 ans français, sera tôt ou tard l’un des cadors du poste. Alex Arrate, freiné par une blessure au genou l’an dernier, doit prouver qu’il peut exister au plus haut niveau national. Le Springbok Lionel Mapoe, douze fois sélectionné avec l’Afrique du Sud a de solides références.

Ouvreurs

En novembre, Morné Steyn quittera définitivement Paris pour rejoindre la province des Bulls, à Pretoria. Le jour de son départ, il laissera derrière lui trois excellents ouvreurs se disputer le poste. L’Argentin Nicolas Sanchez, s’il ne revient pas du Japon sur les rotules, est le choix numéro 1. Mais derrière lui, Jules Plisson souhaite une revanche après une saison difficile, pour ne pas dire cauchemardesque. L’ancien ouvreur des Bleus mérite mieux que de cirer le banc de touche tous les week-ends. Joris Segonds était l’an passé, à Aurillac, l’un des meilleurs ouvreurs du Pro D2. Tôt ou tard, Meyer lui donnera sa chance.

Demis de mêlée

Pete van Zyl parti, il semble naturel que le talentueux Arthur Coville devienne le numéro 1 du poste dans la capitale. Vif, doté d’une très belle passe et d’un jeu au pied précis, l’ancien numéro 9 des champions du monde des moins de 20 ans possède encore une longueur d’avance sur Clément Daguin. Enfin, il faut souligner l’arrivée au club de James Hall, le Sud-Africain d’Oyonnax. Reconnu comme un bon élément du Pro D2, Hall fut pour mémoire international avec les moins de 20 ans sud-africains.

Numéros 8

Sergio Parisse a quitté le club fin juin. Jusqu’à novembre, le Springbok Willem Alberts sera présent comme joker Coupe du monde et au fil de la saison, c’est l’explosif Tala Gray ou l’ancien Grenoblois Loïc Godener qui se partageront le temps de jeu.

Troisième ligne aile

À ce poste, le maître du jeu n’est autre que Sekou Macalou, considéré par de nombreux observateurs comme le meilleur numéro 7 du championnat. À ses côtés, Hendré Stassen, arrivé l’an passé pour une poignée de Rands, devrait encore faire des miracles dans le côté fermé, à condition qu’il ne soit pas rattrapé par des problèmes judiciaires. Mais à Paris, c’est le capitaine des Pumas Pablo Matera que l’on attend comme le messie. Explosif, puissant et encore très jeune, "Pablito" n’a pas fini de remuer de la viande dans la capitale. Reste à savoir, aussi, comment Antoine Burban reviendra de la très longue blessure qui lui coûta l’an dernier une saison blanche. En forme, Burban est un cador. Le sera-t-il suffisamment ? Enfin, les jeunes Charlie Francoz et Ryan Chapuis - celui-ci fut très utilisé par Heyneke Meyer la saison dernière - auront eux aussi du temps de jeu.

Deuxième ligne

Malgré le départ précipité d’Alexandre Flanquart vers Bordeaux-Bègles, l’embouteillage est important à ce poste. À Paris, les deux titulaires sont Paul Gabrillagues et Yoann Maestri, deux familiers du circuit international. Derrière eux, on retrouve l’excellent Matthieu De Giovanni : il y a quelque temps, Greg Cooper avait fait de lui l’un des fers de lance de l’équipe et, après avoir mangé son pain noir aux premières heures de l’ère Meyer, De Giovanni a conquis le cœur du coach sud-africain. Si le club parisien aurait bien aimé voir Hugh Pyle quitter la capitale pour s’engager au Japon, il n’en sera finalement rien et l’Australien ira au bout de son contrat dans la capitale. Le jeune Pierre-Henri Azagoh arrive de Massy précédé d’une réputation de grand espoir du poste.

Piliers

À droite, l’international samoan Paul Alo-Emile reste le titulaire du poste à droite de la mêlée parisienne, parce que plus régulier que le colérique Argentin. Le beau bébé Vaotoa, 140 kg sur la balance, a une carte à jouer derrière ces deux hommes, tout comme le polyvalent Stéphane Clément, auteur d’une bonne fin de saison dernière. À gauche, la curiosité reste l’international espagnol Thierry Futeu, considéré chez les Ibères comme un phénomène. Néanmoins, Quentin Béthune est attendu au tournant quand le solide Sami Mavinga souhaitera prouver que sa bonne saison à Newcastle n’est pas un feu de paille.

Talonneurs

Rémi Bonfils ayant terminé la saison gêné par des commotions cérébrales, c’est Laurent Panis qui démarrera la saison. À ce poste de talonneur, il fut d’ailleurs le joueur plus utilisé par le staff du Stade français l’an passé. Enfin, Lucas da Silva aura dans l’idée de montrer qu’il vaut mieux qu’une troisième place dans la hiérarchie.

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