La star : Johnny, be good ! *

  • Jonathan Sexton, la star de l'équipe d'Irlande
    Jonathan Sexton, la star de l'équipe d'Irlande Sportsfile / Icon Sport
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Remplaçant en 2011, blessé en 2015, le capitaine du Leinster se voit offrir une dernière occasion de briller en Coupe du monde, l’unique trophée qui manque à son immense carrière.

Élu meilleur joueur du monde au terme de sa fantastique année 2018 (victoires en Ligue celte, en Champions Cup, grand chelem dans le Tournoi et victoire historique sur les Blacks en novembre, Jonathan Sexton a légitimement eu du mal à enchaîner sur des standards aussi élevés cette saison. Blessé à plusieurs reprises, impliqué dans des polémiques stériles, parfois dominé sur le terrain (à l’image de la masterclass réalisée par Owen Farrell lors de l’ouverture du Tournoi à Dublin) l’ouvreur et capitaine du Leinster a toutefois su laisser passer les orages, fort de la confiance absolue placée en lui par son mentor Joe Schmidt. Car pour Sexton, l’objectif à l’horizon 2019 ne se résumait qu’à un mot : le Japon. Théâtre de la Coupe du monde et de son probable dernier challenge, l’année de ses 34 ans…

Car pour Sexton, la Coupe du monde n’est pour l’heure synonyme que de mauvais souvenirs. Doublure de Ronan O’Gara en 2011, Sexton n’avait pas pu peser sur les événements lors du quart de finale perdu face aux Gallois (22-10), en n’entrant qu’à l’heure de jeu. Quant à 2015, où il disposait - déjà ! - des pleins pouvoirs ? Le souvenir n’en est que plus douloureux, puisqu’un plaquage à l’épaule dévastateur assené par Louis Picamoles lors du dernier match de poules le laissa sonné pour le compte, contraint d’assister à la défaite des siens en quarts face à l’Argentine (43-20) depuis les tribunes… "En quittant la pelouse face à la France, je savais que je ne pourrais pas disputer le quart de finale, et ce sentiment était horrible. Le Millennium Stadium était vert, tout notre peuple s’était déplacé pour assister à notre première qualification en demi-finales… J’avais l’impression d’abandonner le navire, de trahir mon pays. L’engouement derrière l’équipe était énorme, et nous avons déçu tous ces gens…"

C’est pourquoi, depuis lors, Sexton s’est fait une promesse : celle d’offrir à son pays sa première qualification historique en demi-finale, et plus si affinités. "Tout le monde nous voyait champions du monde après notre année 2018 et, après le dernier Tournoi, certains pensent désormais qu’on ne passera pas les poules… On est comme ça, en Irlande. Mais moi, j’ai une certitude. Pas plus que nous n’avons touché le fond cette année, nous n’étions à notre pic de performance l’an dernier. Le meilleur est à venir, et il arrivera pendant le Mondial." À Sexton de se montrer désormais à la hauteur de son statut, et de ses paroles… * Johnny, sois bon !

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