Ce que nous dit... l'histoire : déjà en 2003

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Lors du Mondial 2003, en Australie, le XV de France fut époustouflant jusqu’aux quarts de finale de la compétition, produisant un jeu dynamique, écartant ses adversaires avec une insolente facilité, se hissant parmi les grands favoris au titre suprême. Au soir où les Bleus, sous le déluge de Sydney, croisèrent la route des Anglais en demi-finale, ils furent pourtant dominés dans les fondamentaux du rugby et balayés par Wilkinson et compagnie, 24 à 7. Personne, évidemment, ne pouvait présager que de violents orages allaient s’abattre sur la capitale économique du pays. Mais le fait est que cette équipe de France, ardente, spectaculaire, courageuse, qui avait construit toute sa stratégie sur la vitesse d’exécution et les éventuels ballons de récupération, n’était pas bâtie pour une telle guerre de tranchées. Il eût donc fallu un pack plus lourd, plus massif, plus à même de porter le ballon debout et ensemble, et la science d’un buteur-botteur de grande expérience (Michalak ne l’était pas) pour espérer déjouer les plans anglais. « Mon équipe n’était pas tout terrain, confiait Bernie en octobre dernier. Sur terrain sec, on leur aurait fait de tout. Mais là… » Au point final de cet échec majuscule, quelque chose s’était cassé dans cette équipe de France et, le lendemain, Bernard Laporte, hagard, confiait à l’un des envoyés spéciaux du Midi Olympique : « Nous n’avons pas de super-joueurs en France. Michalak, qui le deviendra peut-être un jour, n’est pas fiable. Il est insolent, culotté, mais ne maîtrise rien. Rougerie a des moyens énormes, mais il a, lui aussi, tout à apprendre. Brusque est un bon joueur, mais ce n’est ni Blanco ni Sadourny, tous capables de changer la face d’un match à eux seuls… »

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