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Geraci : double maître

  • Coupe du Monde U20 2018 - Kilian Geraci (France) contre la Nouvelle-Zélande
    Coupe du Monde U20 2018 - Kilian Geraci (France) contre la Nouvelle-Zélande Icon Sport
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Après la relégation du fcg et un deuxième titre mondial avec les U20, c’est un des symboles du recrutement lyonnais qui débarque, après une fin de saison riche en émotions.

Si l’ascenseur émotionnel était une réalité matérielle, nul doute que Kilian Geraci en serait un technicien expérimenté : quelques heures après la relégation de son club formateur de Grenoble qu’il s’était promis de sauver, le deuxième ligne embarquait à Blagnac en direction de l’Argentine, où il allait remporter moins de trois semaines plus tard son deuxième titre mondial avec les U20 contre l’Australie. Une drôle d’aventure commencée dans le taxi affrété par la Fédé, censé le conduire de Brive à l’aéroport de Toulouse-Blagnac. "C’est sûr que ça n’a pas été facile, nous confirmait le jeune deuxième ligne, actuellement en vacances du côté d’Arcachon. C’était prévu depuis le début avec la FFR et Grenoble que je parte sitôt après le match, mais dans le contexte de cette grosse déception, c’était dur de quitter les copains et le club comme ça, à toute vitesse et après une relégation, en n’ayant même pas le temps de dire au revoir à tout le monde… " De quoi rendre le vol pour Buenos Aires d’autant plus long qu’effectué en solitaire… "C’était surtout un mélange de plein de sentiments. J’étais dégoûté et dans ces moments-là, tu cogites, tu refais le match, la saison… Et en même temps, tu sais que tu n’as pas le droit de te plaindre parce que c’est une chance énorme de partir en Argentine pour une Coupe du monde. Je suis arrivé juste avant le match contre les Fidji, les gars m’ont bien accueilli, et à partir de là il a vite fallu basculer. " Pour ce grand bonheur que tout le monde connaît, d’autant plus intense que Killian (avec deux L) Geraci fait partie d’une caste unique : celle des huit "doubles maîtres " champions du monde U20 en 2018 et 2019, dont seuls cinq (Gros, Joseph, Carbonel et lui-même) ont débuté les deux finales. Une fin en apothéose pour sa troisième et dernière Coupe du monde U20, avant le saut dans l’inconnu. "Deux titres d’affilée, je sais bien que c’est exceptionnel, mais je n’arrive pas trop à réaliser pour l’instant, soufflait Geraci. J’ai eu la chance de faire toutes les équipes de France depuis les U16, alors il est évident que cela fait drôle de se dire que ça y est, je bascule dans le "vrai " monde pro. Porter le maillot bleu, c’est toujours une fierté, et lorsqu’on a eu la chance d’y goûter chez les jeunes on n’aspire qu’à atteindre le plus haut niveau. Mais bon, c’est encore très loin, et il y a beaucoup d’étapes à franchir. À commencer par faire ses preuves en Top 14. "

À ce titre, Geraci bénéficiera pour ses débuts d’un contexte favorable, avec l’absence de Félix Lambey (retenu pour la Coupe du monde). Pas de quoi toutefois intimider le jeune homme, qui se destine cette année à un DUT en Tech de Co. "Je ne me mets pas plus de pression que ça, d’autant que je ne reprendrai à Lyon que le 20 juillet. Ça reste du rugby, ça ne sert à rien de trop cogiter. Tout ce que je veux, c’est progresser, sur tous les aspects de la technique individuelle, également en termes de développement physique sur la vitesse, la fréquence d’appui… Et puis, côtoyer certaines individualités qui sont des références ne peut qu’être enrichissant. Je ne connais pas personnellement Julien Puricelli, mais au sujet de la touche, j’espère beaucoup apprendre de lui. " Jusqu’à renouer avec le maillot bleu, dans l’optique de la Coupe du monde 2023 ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite…

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