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Saga des nations - Japon : les fleurs de l’âge

  • Les Japonais de Yutaka Nagare avaient créé la sensation en venant faire match nul (23-23) à la U Arena en novembre 2017.
    Les Japonais de Yutaka Nagare avaient créé la sensation en venant faire match nul (23-23) à la U Arena en novembre 2017. Icon Sport
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Forts de leur incroyable succès face aux Springboks lors du Mondial 2015 ou du match nul obtenu en France fin 2017 derrière une démonstration offensive, les Japonais se savent désormais capables d’inquiéter les grandes nations. Voilà pourquoi ils veulent aujourd’hui briller sur leurs terres, pour un rendez-vous majeur de l’histoire, et séduire leur peuple. Un défi immense.

C’était il y a quatre ans. Le 19 septembre 2015, la sélection japonaise réalisait le plus grand exploit de l’histoire des Coupes du monde en s’offrant l’Afrique du Sud (34-32) au terme d’un match extraordinaire qui a porté Eddie Jones, alors sélectionneur, et ses hommes au rang de héros nationaux. Ceci au pays du soleil levant, où ce sport mineur est soudainement devenu une attraction. S’ils ont raté d’un rien leur qualification pour les quarts de finale du Mondial anglais, les Nippons sont alors entrés dans une nouvelle dimension à la veille de leur Coupe du monde. Le statut des Brave Blossoms (traduction des "Fleurs Courageuses", surnom de l’équipe nationale nipponne, N.D.L.R.), malgré le départ du gourou Eddie Jones, fut métamorphosé, autant que les espoirs autour d’eux en vue de l’édition 2019. D’un coup, ou presque, une partie du peuple japonais s’est intéressée à l’événement et s’est prise à rêver d’un parcours doré "C’est le prix à payer quand on signe un bon résultat, explique Jamie Joseph, l’actuel boss qui a pris la succession de Jones. Même si je doute que notre pays soit si attendu que cela car chaque équipe aura un très haut niveau d’exigence. Nous restons au même niveau que la Géorgie, les Fidji, les Tonga." Sur le papier, peut-être. Mais le succès de prestige contre les Boks peut-il aider aujourd’hui à guider ses troupes sur leur sol ? "On me reparle souvent de ce match mais, pour être honnête, je ne crois pas, reprend Joseph. Cela remonte à un certain temps. Depuis, le staff a évolué, les joueurs aussi. C’est du passé."

Et cette équipe veut écrire les pages de son propre roman, pour un rendez-vous censé faire de nouveau faire basculer le Japon dans une autre ère. Voilà pourquoi, depuis, la Fédération (JRFU) a fixé le cap de 2019, avec l’ambition de s’inviter durablement dans la cour des plus grands. Et pourquoi la franchise des Sunwolves a été créée pour intégrer le Super Rugby en 2016. Sur ce plan, le bilan est contrasté, avec une dernière place à chacun des classements finaux pour une formation qui quittera la compétition après l’édition 2020. Mais les joueurs n’ont cessé de progresser, à l’image de l’impressionnant troisième ligne Kazuki Himeno ou du pilier Jiwon Koo, les valeurs montantes qui seront encadrées par les tauliers Michael Leitch, Shota Horie, Amanaki Mafi, Fumiaki Tanaka ou Kotaro Matsushima. Certains résultats récents de la sélection attestent de cette croissance. Le plus marquant ? Le match nul obtenu en France (23-23), à la U Arena en novembre 2017, après une rencontre durant laquelle elle a dominé les Bleus et impressionné par ses prises d’initiative. Ce fait d’armes, comme la défaite de trois points au pays de Galles (30-33) en novembre 2016 ou la victoire contre l’Italie (34-17) en juin 2018, ont enrichi la trajectoire d’une troupe florissante. Assez pour aligner encore un exploit majeur ? Il est permis d’y croire…

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