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Le Japon, première puissance mondiale

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    Le japon, première puissance mondiale
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Le marché des vedettes internationales, particulièrement actif lors des années Coupe du monde, est presque définitivement clos. Son analyse chiffrée se révèle riche en enseignements. On y voit à quel point le Japon est devenu attractif. Au contraire du Top 14, davantage tourné vers sa formation.

Toute la planète rugby attendait sa décision : le génial ouvreur all black Beauden Barrett a finalement décidé de rester en Nouvelle-Zélande pour quatre saisons de plus où il portera désormais les couleurs des Auckland Blues. Tout en se réservant la possibilité, dans son contrat, d’une pige au Japon. La signature du numéro 10 met un terme officieux au marché des internationaux sudistes en fin de contrat, alors que dans la semaine, Quade Cooper, Will Genia et Bernard Foley avaient acté leur départ pour le Japon.

En cette saison de Coupe du monde, généralement propice aux mouvements d’internationaux, All Blacks, Wallabies, Springboks et Pumas ont considérablement animé le marché des mutations. Au total, plus de cinquante d’entre eux vont quitter leur pays pour des destinations plus lucratives. L’analyse chiffrée de ces mouvements à l’échelle planétaire confirme l’impression ressentie ces derniers mois : au niveau de l’attractivité, la Top League est devenue, et de loin, la première puissance mondiale avec, selon notre recensement, un recrutement sans équivalent, en quantité comme en pedigree. Vingt-deux signatures de stars du Sud y sont actées, dont celles des emblématiques Kieran Read, Sam Whitelock, Duane Vermeulen ou David Pocock.

Le japon, première puissance mondiale
Le japon, première puissance mondiale

Le Premiership la suit d’assez loin avec vingt internationaux et, surtout, un plateau moins prestigieux : on y retrouve quelques figures de proue (Owen Franks, Waisake Naholo, Lood De Jager) comme des éléments confirmés mais avec une renommée bien moindre. Le Top 14 se trouve indiscutablement relégué au troisième rang avec treize internationaux sudistes, emmenés par Eben Etzebeth, Handré Pollard et Ben Smith. Autrefois terres promises, l’Hexagone accueille désormais les vedettes étrangères au compte-gouttes.

Le "marquee player", évoqué puis évacué

 

Cette tendance s’explique facilement par les dispositifs instaurés par la LNR : les quotas Jiff et, surtout, le salary cap, le dispositif le plus contraignant quand vient l’heure d’aligner les billets. En conséquence, les jeunes Français, moins concurrencés, en profitent pour gagner du temps de jeu. Nostalgiques de l’époque des galactiques et frustrés de ne plus être compétitifs sur le marché des joueurs quatre étoiles, certains dirigeants avaient souhaité l’instauration du principe du "marquee player".

Le japon, première puissance mondiale
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Cette règle, en vigueur en Angleterre, permet d’engager des éléments dont les rémunérations ne sont pas comptabilisées dans le calcul de la masse salariale. En décembre dernier, cette mesure avait été recalée et mise en minorité lors d’une assemblée générale de la LNR. "Le projet est reporté sine die", avait évacué Paul Goze, le président. La baisse du flux migratoire de vedettes du Sud, constatée cette année, risque donc de s’inscrire sur la durée.

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