Cheika : « James O’Connor est un très gros atout »

Par Jacques Broquet
  • Michael Cheika (Australie) lors du 2ème match de Rugby Championship contre l'Argentine
    Michael Cheika (Australie) lors du 2ème match de Rugby Championship contre l'Argentine PA Images / Icon Sport
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Le patron australien a retrouvé le sourire et se satisfait du retour au niveau international de l’ancien toulonnais James O’Connor.

Midi Olympique : Quelle importance attribuez-vous à cette victoire ?

Michael Cheika : Nous l’avons méritée. Nous avons travaillé dur pour en arriver là mais le tout est loin d’être parfait. Nous avons commis beaucoup de fautes de main et n’avons pas su concrétiser nos moments forts. Quand nous étions dominés, nous avons su faire front, que ce soit avec notre mêlée ou par notre défense ou encore par notre désespoir à ne rien lâcher. Et cette capacité à se sortir de situations épineuses est une des caractéristiques des grandes équipes.

Vous devez tirer une certaine fierté de la domination de votre paquet d’avants…

M.C. : C’est un aspect du jeu où nous devons encore progresser. Il y a un potentiel énorme. Simon (Raiwalui, l’entraîneur des avants, N.D.L.R.) est en train de construire un bon petit groupe. Mais il faut continuer à progresser car les phases de mêlée et de touche sont des éléments clés, surtout en Coupe du monde.

On a revu Christian Leali’ifano à l’ouverture. Comment avez-vous jugé sa performance ?

M.C. : Pour quelqu’un qui n’avait plus joué à ce niveau depuis quelques années, je trouve qu’il a bien contrôlé le jeu. Quand il était sur le terrain, l’équipe jouait en avançant. Son positionnement a été bon, il a bien défendu, a tenté sa chance en deux ou trois occasions, même si beaucoup d’initiatives venaient de Will Genia. Et il a mis tous ses coups de pieds.

On a vu un jeu au pied plus pertinent. Avez-vous porté un effort particulier sur ça ?

M.C. : Pas particulièrement. Nous avons juste discuté avec les joueurs pour dire que, s’il fallait taper, ces coups de pied devaient être bénéfiques à l’équipe. Les joueurs se sont donc appliqués et on a pu voir un jeu beaucoup plus précis et une exécution parfait de la part de Genia, Beale ou Leali’ifano.

On a quand même vu beaucoup de ballons perdus. à quoi peut-on attribuer ces nombreuses pertes de balle ?

M.C. : C’est d’abord une affaire de concentration mais aussi d’intelligence de jeu. En première mi-temps, nous avons su trouver des espaces dans la défense des Pumas mais les joueurs ont perdu leur sang froid et leur lucidité en allant trop loin ou en se coupant du soutien. Les joueurs ont montré beaucoup d’enthousiasme mais, parfois, la vitesse d’éjection des ballons nous a surprise. Il nous faut nous maîtriser et être sur le ballon beaucoup plus vite si on veut jouer un jeu rapide.

Votre troisième ligne semble avoir trouvé son équilibre avec des joueurs puissants comme Naisarani ou Salakaia-Loto ?

M.C. : Ces joueurs amènent énormément. On a pu voir le gros travail en puissance de Naisarani qui nous a permis de sortir de notre zone de défense par ses charges. Lukhan (Salakaia-Loto) a aussi été très fort. Il gagne en maturité à une place où il ne joue pas toujours.

Quel rôle comptez-vous faire jouer à James O’Connor ?

M.C. : D’abord, il faut qu’il se réhabitue à ce groupe. Il a vécu quelques semaines très intenses et il faut qu’il trouve sa place. Il était donc important de lui redonner goût au rugby international même si il n’a pas touché beaucoup de ballons. Sa polyvalence va nous permettre de pouvoir le faire jouer au centre ou dans le trio de fond de terrain. C’est un très gros atout.

Comment évolue votre groupe ?

M.C. : Nous avons un bon groupe qui travaille dur. Il y a une camaraderie dans ce groupe qui fait plaisir à voir. Les avants ont produit un gros match et ont amené un aspect physique important, une agressivité qui sont nécessaire à ce niveau. Ils ont construit la plateforme et je sais que ce que je dis est très « cliché » mais c’est la réalité : si les avants ne font pas le boulot, les arrières ne peuvent rien faire.

À quoi faut-il s’attendre lors du prochain match à Perth face aux All Blacks ? Allez-vous aligner votre meilleure équipe ?

M.C. : Il y a encore des garçons qui n’ont pas eu leur chance et que nous voulons voir à l’œuvre comme Pocock, Ala’alatoa, Coleman, Ashley-Cooper ou Samu. Le verdict viendra vite. 

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