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Saga des nations - Afrique du Sud : l’épouvantail Springbok

  • Eben Etzebeth (Afrique du Sud)
    Eben Etzebeth (Afrique du Sud) PA Images / Icon Sport
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Sur le papier, les Boks avancent masqués : ils ne sont que cinquièmes (NDLR : au moment de la rédation du journal, depuis lundi, ils ont pris la place de l'Angleterre et sont quatrièmes) au classement mondial et sont challengers des All Blacks en poule. Pourtant, sous la houlette de Rassie Erasmus, ils sont en train de retrouver du poil de la bête. Méfiance, donc...

Jamais l’Afrique du Sud n’avait attaqué une Coupe du monde avec une position aussi reculée au classement : elle devrait arriver au Japon avec le dossard de cinquième nation. Gare aux apparences et à la réalité brute des chiffres, tout de même. Certes, les Boks ont connu une crise de résultats rare depuis la troisième place obtenue au Mondial 2015 avec un petit 50 % de succès sur les trois dernières années, dont le tristement funeste 57 à 0 de North Harbour en septembre 2017.

Mais depuis la prise de pouvoir de Rassie Erasmus, en mars 2018, Eben Etzebeth et ses partenaires ont progressivement relevé la tête, retrouvant des certitudes et une ossature solide. Après une tournée de novembre 2018 relativement correcte sur le Vieux continent, la démonstration réalisée face aux Australiens en ouverture du Rugby Championship, mi-juillet ; puis le bon nul obtenu contre les All Blacks en suivant sont venus confirmer l’impression de résurrection. "Parfois, il faut toucher le fond pour se regarder dans la glace et se rendre compte que quelque chose ne va pas, évoquait récemment le nouvel homme fort de l’Afrique du Sud. Les joueurs ont pris leurs responsabilités et ont pris conscience de leur place sur l’échiquier mondial." En mission, Rassie Erasmus est arrivé avec un plan de jeu limpide à laquelle son collectif a adhéré. S’il a repris les rênes d’une sélection en proie au doute, le technicien est rapidement parvenu à tirer la quintessence d’un vivier riche, entre des avants de haut calibre (Marx, Etzebeth, Vermeulen…) et des talents rares au sein des lignes arrière (De Klerk, Jantjies, Kolbe, Le Roux).

Les Boks, renforcés par leurs exilés, possèdent de nouveau tout d’un grand : "Nous sommes toujours classés cinquièmes, ce qui n’est pas génial, mais l’écart entre les trois premiers et les suivants est moindre qu’il y a quelques saisons. " Lucide, Rassie Erasmus dresse un état des lieux réaliste de la situation de sa sélection et de ses réelles chances de succès au Japon. Car derrière la Nouvelle-Zélande, grandissime favorite, les Springboks figurent parmi les concurrents les plus dangereux, à la hauteur de l’Angleterre, de l’Irlande et du pays de Galles. Le tirage au sort se révèle d’ailleurs à double tranchant pour les gars du Cap, de Pretoria et Jo’burg. La présence dans la poule B de la Nouvelle-Zélande les prédestine à terminer seconds de la phase préliminaire, à moins d’un exploit… Si l’Irlande, tête d’affiche du groupe A, risque donc fort se présenter en travers de leur chemin, en quarts, ils ne pourront en revanche plus croiser la route des All Blacks avant la finale.

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