L’anecdote historique : la double victoire contre l’Irlande dans la capitale Windhoek

Quand on dit que la Namibie n’est pas une nation anodine… Elle a par le passé déjà battu l’Irlande, pionnière de l’Ovalie et l’une des favorites pour le Mondial à venir. C’était en 1991, lorsque le XV du Trèfle traversait la pire période de son histoire, marqué par une génération très modeste qui fut surprise au cœur de l’été par des Welwitschias entreprenants et bien plus motivés. Les hommes en bleu avaient surclassé les Verts dans une chaleur étouffante, en montrant un rugby des plus développés. Très athlétiques derrière, les Namibiens avaient d’ailleurs fait penser au jeu produit par les Sud-Africains. Particulièrement clinquant lors du deuxième test, le XV namibien marque à cinq reprises et confirme sa supériorité sur l’Irlande.

Des rapports font état d’une intoxication alimentaire des Irlandais après avoir mangé de l’antilope. Keith Crossan, ailier de l’Ulster et membre de la sélection, racontera quelques années plus tard ce funeste barbecue au Belfast Telegraph. Passé inaperçu dans une actualité internationale riche, à quelques mois d’un Mondial, ce double succès demeure néanmoins historique. Il est certes le produit de la médiocrité de la sélection irlandaise mais il est surtout une énième preuve que le rugby d’alors ne voyait pas des écarts de niveau comme on le remarque aujourd’hui.

Après avoir battu l’Italie (33-19) et le Zimbabwe (34-15) avant l’Irlande, lors de cette même tournée estivale, la Namibie avait alors assis sa hiérarchie sur le continent africain derrière l’Afrique du Sud. Mais l’indépendance vis-à-vis de celle-ci, intervenue un an plus tôt, fut trop tardive et ne permit pas aux Namibiens d’être invités à concourir aux éliminatoires de la Coupe du monde.