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Perpignan : Case départ

Par Emilien VICENS
  • L’Usap est de retour en Pro D2 après deux victoires et vingt-quatre défaites en Top 14 la saison dernière. Les Catalans de Mathieu Acébès ont tourné la page et ont une volonté de faire mieux pour essayer de revenir au niveau supérieur.
    L’Usap est de retour en Pro D2 après deux victoires et vingt-quatre défaites en Top 14 la saison dernière. Les Catalans de Mathieu Acébès ont tourné la page et ont une volonté de faire mieux pour essayer de revenir au niveau supérieur. Photo MaxPPP
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Après quatre années d’efforts pour retrouver le Top 14, Perpignan n’est pas parvenu à se pérenniser dans l’élite du rugby français. Comme en 2014, l’expérience et certaines fondations en plus, les Catalans doivent bâtir un nouveau projet de remontée.

Tomber. Se relever. Tomber encore. Se relever, toujours. Cinq ans après la première relégation de son histoire, Perpignan est de retour dans l’antichambre de l’élite du rugby français. Ce Pro D2 que les Catalans ont mis tant de temps à apprivoiser. Ce championnat long, rude, ingrat et impardonnable que la formation sang et or connaît désormais par cœur. Cette division, où l’Usap s’est engluée des années durant, avant de s’en extirper à force d’abnégation et de travail. Seulement voilà, depuis le triomphe d’Ernest-Wallon, le Top 14, ses mastodontes économiques et ses géants de l’ovalie sont passés par là. Deux victoires et vingt-quatre défaites plus tard, revoilà Perpignan au point de départ. Pas tout à fait pour être exact. Car si les hommes de Patrick Arlettaz devront évacuer une saison dernière catastrophique, rabaissante pour les têtes, usante pour le corps, les Catalans paraissent toutefois mieux préparés qu’en 2014, année de la première relégation de l’histoire du club. «Cette année-là, il y avait eu beaucoup de départs et on devait reconstruire totalement un groupe. Là, ce n’est pas le cas. Il n’y a que six arrivées. On ne repart pas de zéro», assure Tom Écochard. Le demi-de-mêlée, déjà présent au club à l’époque, aux côtés de Guilhem Guirado et David Marty rappelle à quel point cette descente était inattendue et le traumatisme qu’elle a créé au sein du club. «La saison 2013-2014 n’est pas la même que la saison dernière. Il y a cinq ans, la relégation s’était jouée à rien et avec un nombre de points record au classement (51, N.D.L.R.). Nous, notre sort a été scellé bien assez tôt et le club a su anticiper», résume-t-il.

Bastide : « Les joueurs savent d’où ils viennent »

Malgré des résultats historiquement mauvais la saison passée en Top 14, le président de l’Usap François Rivière a maintenu une entière confiance envers son staff, lequel a prolongé sa mission au sein du club catalan. Patrick Arlettaz et Perry Freshwater ont alors été imités, quelques semaines plus tard, par la grande majorité des joueurs cadres. Le symbole d’un vestiaire soudé et bien décidé à se battre pour une nouvelle remontée, comme en témoigne le nouveau demi d’ouverture Thibauld Suchier, fraîchement débarqué de Béziers : «Je trouve que les mecs sont travailleurs. On voit qu’ils ont eu une année difficile car dès le premier jour, on sentait qu’ils avaient des choses à se faire pardonner. C’est quelque chose que l’on a retrouvé aussi dans le discours des coaches.» Un constat partagé par Gérald Bastide, nommé entraîneur de la défense. «J’étais venu à Aimé-Giral lors de l’avant-dernier match contre le Racing, et j’avais trouvé des joueurs et des personnes gravitant autour assez abattues. Ce qui était normal, la saison a été très très dure et ça peut se comprendre. Mais après les vacances, on a retrouvé des joueurs avec une volonté de faire beaucoup mieux, avec une envie et un appétit différents que sur la fin de saison dernière. Je crois que la page a été tournée. Les joueurs savent d’où ils viennent, les erreurs à ne pas commettre à nouveau, et surtout les efforts à faire pour retrouver une dynamique positive», s’enthousiasme le nouveau technicien perpignanais, loin d’être étranger à la préparation estivale très intense de son équipe. «Même les entraînements qui sont censés être plus tranquilles, ils piquent toujours un peu», lance Tom Écochard. «On voit que sur certains aspects, on est plus concentré et plus appliqué. L’an passé, on surfait sur une vague de confiance et on s’est peut-être un peu pris pour d’autres. C’est comme ça. Aujourd’hui, tout le monde se remet en question», assume celui qui fut le capitaine des Sang et Or en Top 14. Reste à concrétiser ces ambitions par une saison accomplie, et espérer revivre, au bout de ce nouveau marathon, les mêmes émotions qu’au printemps 2018.

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