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Australie - Nouvelle-Zélande : Le cœur et la tête ailleurs

Par Dylan Munoz
  • Richie Mo’unga, ballon en main, sera de nouveau titularisé à l’ouverture et Beauden Barrett à l’arrière. L’occasion de voir si cette nouvelle association peut vraiment fonctionner et faire des étincelles.
    Richie Mo’unga, ballon en main, sera de nouveau titularisé à l’ouverture et Beauden Barrett à l’arrière. L’occasion de voir si cette nouvelle association peut vraiment fonctionner et faire des étincelles. Dave Lintott / Icon Sport
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Après deux rencontres difficiles pour les Blacks, la question se pose de savoir s’ils sont si favoris que ça pour le mondial.La Bledisloe Cup en dira davantage dès samedi

À la fin, ce sont les Blacks qui gagnent… C’est une évidence, presque de l’indécence. Dans une certaine mesure, ce serait même une légère atteinte portée à la grandeur des autres nations. La domination de la Nouvelle-Zélande sur cette terre sacrée d’un rugby qui se transforme n’est plus à prouver. Jouer les Blacks, c’est espérer l’exploit. Les plus rêveurs s’imaginent rivaliser, les plus fous l’emporter. Rares sont ceux qui, aujourd’hui (et même avant), parviennent à surclasser ces hommes à la tunique noire. Si la victoire est au bout, cela tend davantage du match raté des Blacks que de la vraie performance de l’adversaire. L’Angleterre de 2012, l’Australie de 2015, l’Irlande de 2016 et l’Afrique du Sud de 2018 feront mentir cette dernière phrase. Et encore…

Néanmoins, depuis le début de l’édition 2019 du Rugby Championship, on sent une équipe moins en phase avec cette définition qui était la sienne, celle d’une domination outrageuse, tant collectivement qu’individuellement. Seulement, deux matchs moyens suffisent à remettre en question le statut et l’objectif des Blacks sur la scène internationale par la presse. Pourtant, il est nécessaire de se projeter quelques années en arrière, en 2015 et 2011.

Deux années Coupe du monde où les Blacks n’ont pas remporté le Rugby Championship. Qu’importe, l’essentiel est (toujours) ailleurs : la Bledisloe Cup et le titre mondial. Le premier énoncé ne quitte plus la Nouvelle-Zélande depuis 2003. Pour le reste, c’est trois Coupe du monde dont les deux dernières. Le trophée du Rugby Championship est entre leurs mains depuis trois ans. Ce ne sera pas un drame que de le laisser un an à son voisin océanien, surtout sans encaisser une seule défaite.

La passation de pouvoir

La France peine toujours à trouver les bons ingrédients pour passer de l’ancienne à la nouvelle génération. L’Angleterre aura connu un passage à vide de deux ans, avant de revenir sur le devant de la scène et devenir l’un des favoris pour le Mondial au Japon. La Nouvelle-Zélande, elle, ne semble pas souffrir de période creuse lorsqu’un jeune se doit de prendre la place d’un confirmé sur le départ. Un coup de moins bien, peut-être, mais un coup de moins bien qui gagne.

Hansen doit choisir entre Sonny Bill Williams, Ryan Crotty, Anton Lienert-Brown, Ngani Lamaupe ou encore Jack Goodhue pour constituer sa paire de centres. Les talents ne manquent pas et les jeunes se mettent au diapason dès leur première sélection. La Nouvelle-Zélande reste, quoi qu’il arrive, la meilleure nation mondiale bien que talonnée de très près par le pays de Galles au classement World Rugby. Son prochain match face à l’Australie ne sera ni plus ni moins qu’un test supplémentaire pour qu’Hansen se décide sur ses derniers choix à des postes clés. Si - et toujours si - les Blacks ne sont pas très confiants aujourd’hui, une certitude subsiste pour le moment, les Australiens le sont encore moins. Mais dans le rugby, tout est possible…

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