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La Pro League, ça peut tout changer

Par Robert Berdier avec Vincent Bissonnet
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    La pro League, ça peut tout changer
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En 2021, le rugby japonais devrait avoir une nouvelle élite : le Pro League, amené à remplacer la Top League. Ce championnat aurait de grandes répercussions dans l’archipel mais aussi en Europe.

Vu de France, la grande réforme engagée par les dirigeants japonais, cet été, peut paraître dérisoire : à l’horizon 2021, la Top League va donc laisser sa place à la Pro League. Une élite à douze participants, se disputant de septembre à mai. Derrière le changement de nom, des bouleversements majeurs sont en cours pour le rugby de l’archipel. Avec des impacts amenés à secouer l’Europe.

Explications : à l’heure actuelle, les formations du championnat semi-professionnel appartiennent à une seule entreprise, selon le modèle corporatif ; les nouvelles entités seront des clubs à part entière, rattachées à une ville et avec une envergure toute autre. Car si les seize propriétaires de Top League dépensent, en moyenne, 18 millions d’euros actuellement pour permettre à leur formation de tourner, avec le nouveau format de la Pro League, les budgets des douze participants, les «Origin 12», devraient atteindre 35 à 40 millions d’euros.

Une migration encore plus forte ?

Si de telles prévisions se confirmaient, à terme, ce championnat bouleverserait le rapport de forces à l’échelle mondiale. Car même le Top 14 et le Premiership ne sont pas aussi dotés, avec des moyennes de budget avoisinant 20 à 15 millions d’euros, loin devant les provinces de l’hémisphère Sud. Afin d’adapter leurs effectifs à un championnat plus long, car disputé en aller-retour, et plus ambitieux, les membres du Origin 12 vont être contraints de recruter massivement. Or, dans un pays où le vivier de joueurs de haut niveau se trouve être relativement restreint aujourd’hui, une forte migration est à prévoir. Les vedettes internationales, pour qui le Japon est progressivement devenu la terre d’accueil numéro un, devraient être encore plus nombreuses à succomber aux sirènes nipponnes.

L’ouverture de centres de formation, jusque-là inexistant, va aussi avoir des conséquences sur les jeunes joueurs : aux yeux des pratiquants à fort potentiel du Pacifique mais également d’Afrique du Sud ou de Nouvelle-Zélande, le Japon pourrait devenir une terre promise. Pour les clubs européens, la concurrence serait encore plus redoutable sur le marché mondial des mutations. Sur le papier, la Pro League possède les atouts pour devenir le premier championnat de clubs au monde, titre revendiqué par le Top 14 jusqu’à présent.

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