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La vérité du terrain

  • Antoine Dupont, ici contre l’Ecosse lors du match du dernier Tournoi des 6 nations, conduira le jeu du XV de France of France face à l’Ecosse samedi. Photo Icon Sport
    Antoine Dupont, ici contre l’Ecosse lors du match du dernier Tournoi des 6 nations, conduira le jeu du XV de France of France face à l’Ecosse samedi. Photo Icon Sport Icon Sport
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En optant pour une préparation inédite dans son intensité et son contenu, le staff a parallèlement relégué au second plan l’aspect de la vie de groupe, en espérant voir les joueurs se prendre en main. une méthode dont on pourra mesurer les premiers effets dès ce week-end...

S’il fallait résumer en un seul mot la période de préparation du XV de France, ce serait sans doute son intensité. Et en filigrane, la volonté de toujours tout relier au terrain, des séquences de physique effectué avec ballon aux séances de musculation, elles aussi délocalisées sur les pelouses lors des différents stages, qu’il s’agisse de celui de Monaco, d’Oliva et désormais de Nice…

Cette méthode ? Il faudrait être aveugle, ou de mauvaise foi, pour ne pas la corréler directement à l’arrivée aux manettes de Fabien Galthié, cet «adjoint comme les autres» qui endosse en réalité les habits de l’entraîneur en chef, débarqué au début de la préparation en compagnie de son acolyte toulonnais Thibault Giroud pour permettre aux Bleus de recoller, aussi bien physiquement que techniquement, aux sacro-saintes «exigences du haut niveau». D’où un rythme d’entraînement monastique, avec en moyenne trois temps de travail le matin et un autre l’après-midi, qui n’a finalement guère laissé de temps aux Bleus pour les traditionnels «à-côtés» de la vie d’équipe. Les rares temps morts étant dédiés aux soins ou au sommeil réparateur, faute d’énergie…

Alors oui, bien sûr, il y eut quelques échappatoires. Un temps festif à l’hôtel Marriott’s du Cap-d’Ail avant une randonnée plutôt tranquille dans le parc du Mercantour, un repas par ci par là. Reste que, échaudés par la journée beaucoup trop difficile concoctée par le GIGN (qui obligea même le staff à alléger ses séances d’entraînement du lendemain) à base de traversée de marécages ou d’expérience souterraines sous les bombes lacrymogènes, l’état-major du XV de France a souhaité mettre la pédale douce sur les traditionnelles «journées de cohésion» que tous les staffs du passé, de Fouroux à Saint-André, avaient réservé à leurs ouailles.

Le pari de la cohésion par la souffrance

Question de mœurs, de génération ? Sans doute en partie. Mais également le fruit de l’influence de Fabien Galthié, et de cette volonté de faire du terrain l’alpha et l’oméga de son projet, au point de volontairement limiter les "bons de sortie" et, pourquoi pas, de sanctionner en interne les joueurs susceptibles d’outrepasser le couvre-feu. Quitte à sacrifier le ciment de l’état d’esprit ? Plutôt en espérant que celui-ci se soit créé dans la souffrance des entraînements et se scelle lors des matchs amicaux. «Réussir un Mondial, c’est d’abord l’organisation sur le terrain, affirmait dans nos colonnes Frédéric Michalak. Mais il faut surtout réussir à créer une cohésion de groupe. On peut leur amener tous les entraîneurs, c’est aux joueurs de se créer le truc et de se prendre en mains.» Y parviendront-ils ? À condition de s’avérer performants dès ce week-end, pourquoi pas…

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