Abonnés

Premier capitanat pour Poirot

Par Rugbyrama
  • Face aux Fidji, le pilier girondin lors de la tournée d’automne. Cet homme plein de détermination est apparemment un meneur né. Il le prouve à Bordeaux-Bègles depuis huit ans.
    Face aux Fidji, le pilier girondin lors de la tournée d’automne. Cet homme plein de détermination est apparemment un meneur né. Il le prouve à Bordeaux-Bègles depuis huit ans. Icon Sport
Publié le
Partager :

Après 27 sélections, le pilier de l’Union Bordeaux-Bègles commandera pour la première fois le Xv de France. Une fonction pour laquelle il semble taillé depuis longtemps.

Le match de samedi marquera une étape dans la carrière de Jefferson Poirot. Trois ans après ses débuts, le pilier gauche de l’UBB va vivre son premier match international comme capitaine. C’est la récompense de sa constance et bien sûr du crédit dont il jouit auprès du staff du XV de France. Depuis son match inaugural contre l’Italie durant le Tournoi 2016, il a survécu à toutes les péripéties. Lancé par Novès, il a été conservé par Brunel (qui l’avait eu sous ses ordres à Bordeaux).

On se souvient aussi que lors du dernier Tournoi, la question du capitanat de Guilhem Guirado avait été posée, pas seulement dans les médias, mais aussi en interne. Le talonneur avait finalement conservé son autorité, mais parmi les successeurs potentiels, le nom du Girondin avait clairement circulé. Il arrivait même en tête de notre sondage informel. De toute façon, il faisait partie du conseil intergénérationel des huit joueurs appelés à entourer Guirado. "C’est ma quatrième saison ici, j’ai 25 sélections, donc forcément des responsabilités supplémentaires, expliquait-il alors. J’ai été mis sur le devant par ce conseil des joueurs. Les responsabilités, c’est une bonne chose. Je continue à apprendre des anciens et des plus capés, car demain ils ne seront plus là. J’ai le sentiment, en ce moment, d’un passage de témoin", avait-il alors déclaré.

Une chose est sûre, sa personnalité a séduit en haut lieu. Son verbe est clair, sa voix porte, il s’engage naturellement sur les questions qui dépassent sa propre personne. "Désormais, ceux qui ont un peu d’expérience comme moi s’engagent et partagent les responsabilités avec les anciens, détaillait-il à l’époque. Ce que nous ne faisions pas avant. Des choses qui n’ont jamais été dites entre nous ont été dites, cela a enlevé certaines barrières." Certains de ses équipiers avaient salué cette montée en puissance. " Il va devenir l’un des leaders du XV de France, avait expliqué le centre Gaël Fickou. Il prend de plus en plus de place dans cette équipe. Il rassure, il est exemplaire et positif."

Urios l’a remarqué

Mais dans la foulée, il s’était blessé à Dublin, une désinsertion latérale interne du genou droit qui avait mis un terme à sa saison. Le diagnostic avait été sévère, mais malgré trois mois de convalescence, sa position dans le groupe des Bleus ne suscita aucun débat. Il faisait partie de ceux qui avaient leur rond de serviette et qui étaient sûrs de monter dans l’avion. Seule la question de sa guérison importait. Nous avons aussi été frappés par la fermeté avec laquelle Christophe Urios, lors de sa première sortie médiatique avec l’UBB, avait annoncé que Poirot serait son capitaine pour la saison à venir. Apparemment, il a été impressionné par la capacité du joueur à entraîner les autres dans son sillage. D’être celui qu’on a naturellement envie de suivre sans que ça passe forcément par de grands discours volontaristes.

Le joueur qui a grandi à Lalinde (Dordogne), avant de découvrir le haut niveau à Brive, est un pilier profilé pour le niveau international, certains avancent même que les standards de l’équipe de France le servent d’avantage que les joutes du Top 14. Il tient bien la route en mêlée, c’est entendu, mais il fait vraiment la différence dans d’autres domaines. Il impressionne par son dynamisme et sa disponibilité dans les tâches moins visibles par le grand public, les rucks, les grattages. À ses débuts, il reconnaissait lui-même qu’il avait le sang chaud et qu’il réagissait trop vite quand les esprits s’échauffaient. Ce défaut de jeunesse surmonté, plus rien ne semble devoir empêcher son ascension. On souhaite juste qu’elle coïncide avec une inversion de la tendance des résultats.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?