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Rythme & Bleus

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Conscient des difficultés des Bleus à rivaliser avec leurs adversaires lorsque le rythme de la partie s’élève, Fabien Galthié s’est attaché à les transformer en joueurs performants dans la zone rouge. Afin de mieux résister et, pourquoi pas, se trouver enfin en mesure de remporter ces bras de fer…

Guettée depuis le début de la préparation, la première composition d’équipe de ce XV de France version "Brunel-Galthié" s’est comme de juste avérée riche d’enseignements, à défaut de véritables surprises. À savoir que, dans la droite ligne de la préparation physique, c’est bien la capacité à se déplacer et à changer de rythme qui a été privilégiée. La titularisation d’une troisième ligne Ollivon-Alldritt-Cros en est la meilleure preuve qui, au-delà de s’avérer extrêmement séduisante sur le papier, ressuscite l’option des "trois huit" déjà mise en place par Guy Novès durant son mandat. Avec une volonté d’accentuer sa capacité de déplacement qui relègue - pour l’heure - un cadre comme Louis Picamoles dans les tribunes et fait peser une menace plus que réelle sur des joueurs comme Wenceslas Lauret ou Yacouba Camara, sachant que Cros comme Ollivon ne sont "officiellement", pour l’heure, que de simples réservistes…

Un constat qui vaut dans une moindre mesure au niveau des lignes arrière, même si l’on n’oublie pas qu’un joueur aussi influent que Mathieu Bastaeaud a été recalé de la liste ou que Geoffrey Doumayrou (numéro un en matière de couverture du terrain, selon les retours des GPS) aurait dû être titularisé à Nice, sans une petite blessure…

L’objectif des 115 mètres par minute

Ces choix ? S’ils ne sont bien sûr pas définitifs et ne correspondent évidemment pas à l’équipe qui affrontera l’Argentine en ouverture de la compétition le 21 septembre à Yokohama, ils ne sont en tout cas pas anodins. Parce qu’ils sont avant tout été réalisés pour récompenser les joueurs qui, aux yeux du staff, ont effectué la meilleure préparation. Et se trouvent cohérents eu égard des objectifs affichés avant la préparation, qui consistaient à réduire l’écart avec les meilleures nations sur le plan du rythme, le but sur le plan chiffré étant in fine d’atteindre un curseur de déplacement supérieur ou égal à 115 mètres par minute.

Une évaluation qui fera sens

En effet, il était patent ces dernières saisons que tous les adversaires du XV de France usaient de la même stratégie : laisser le ballon dans le terrain, allonger les séquences de jeu et le temps de jeu effectif, pour faire plier les Tricolores au terme d’un bras de fer pour lequel ils n’étaient pas armés. "On doit être capable de répondre aux intensités athlétiques que chercheront à nous opposer certaines nations, alors que c’est jusqu’à maintenant un de nos points faibles, confiait, durant la préparation Gaël Fickou. Après, l’objectif, il est d’être bon au rugby, pas à la course… Si on laisse échapper tous les ballons ou que nous perdons toutes les collisions, ça ne sert à rien."

À ce titre, l’opposition avec le XV du Chardon devrait être elle aussi riche d’enseignements, la volonté des hommes des Highlands d’atteindre le jeu "le plus rapide du monde" selon Stuart Hogg faisant naturellement d’eux un sparring-partner idéal. Pour mémoire, même avec une équipe considérablement affaiblie par les blessures, les Écossais n’avaient pas été si loin de renverser le cours du match dans le dernier quart d’heure au Stade de France, après le coaching de Townsend… Preuve au moins qu’au sujet de leur capacité à encaisser un gros volume de jeu, ce test face à l’Écosse fera sens pour les Bleus.

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