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Toulouse : reprise soucieuse

  • Ugo Mola distille les dernières consignes avant le deuxième match amical des champions de France contre les Biterrois.
    Ugo Mola distille les dernières consignes avant le deuxième match amical des champions de France contre les Biterrois. Icon Sport
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Les champions de France ne cachent pas leur inquiétude au vu de toutes les absences qu’ils devront assumer.

Jamais sans doute, un champion de France en titre n’a fait une conférence de presse de rentrée dans un tel climat d’inquiétude. Trois semaines après la reprise de l’entraînement, Didier Lacroix et Ugo Mola se sont efforcés de rester positifs. Mais ils ne voulaient pas non plus occulter la réalité. Oui, Toulouse a repris l’entraînement avec neuf joueurs en stage avec les Bleus, plus Reinhardt Elstad et Cheslin Kolbe avec les Springboks et David Ainu’u pour les États-Unis. Tous n’iront peut-être pas à la Coupe du monde, mais les listes ne tomberont que début septembre. Pas facile de s’organiser avant ces dates fatidiques pour engager des joueurs intérimaires. Il faut aussi ajouter quelques blessés de longue durée comme Louis-Benoît Madaule, Julien Marchand, Dorian Aldegheri, Pierre Fouyssac… On s’arrête là. "Mais si l’on sait que Julien Marchand et Dorian Aldegheri ne reprendront pas avant la fin de la Coupe du monde, c’est comme si nous avions une quinzaine d’internationaux absents", précisait Ugo Mola.

Les Toulousains craignent de devoir manger leur pain noir après une dernière saison euphorique. Ugo Mola sait notamment que les adversaires des premières journées se frottent déjà les mains sur l’opportunité d’affronter un club "bon à prendre" selon l’expression consacrée. Il n’a pas prononcé le nom de Christophe Urios, nouvel entraîneur de l’UBB, mais tout le monde y a pensé. "Mais vous direz à Faumuina, Kaino, qu’ils sont bons à prendre."

Arrivée de Werner Kok

C’est un grand classique finalement, mais il prend vraiment du relief en cet été 2019. "Heureusement que le club n’est pas l’otage des trois prochains mois et que les choses ont été construites en profondeur… Mais je ne le cache pas j’ai des interrogations assez lourdes. Nous ne sommes pas trop pétochards d’habitude. Mais je suis quand même un peu inquiet, c’est vrai. Nous vivons une situation assez unique, mais on connaissait les règles avant. Notre sport reste quand même une anomalie. Il faut savoir que si les Bleus vont loin dans la compétition, nos internationaux pourraient être absents pour la première journée de la Coupe d’Europe. Et il faut savoir que nous devons des vacances à nos deux Sud-Africains."

Le duo a fait le point sur les derniers mouvements de l’effectif, les arrivées de Werner Kok, le maintien de Richie Arnold avec le statut de joker Coupe du monde. Il partira au Japon au Yamaha Jubilo, en fin d’année mais en échange, Toulouse va envoyer deux jeunes espoirs là-bas (Karl Robin Malanda et Yannick Youyoute). Évidemment, Didier Lacroix fit ensuite le point sur le poste sensible de talonneur. Le Sud-Africain Jaco Visagie devrait débarquer aujourd’hui vendredi. Mais mardi, un doute subsistait, la lettre de sortie de sa Fédération n’était pas arrivée. Un Japonais, Takeshi Hino, a aussi intégré l’effectif, mais les coachs ont du mal à évaluer son niveau réel et Ugo Mola a rappelé la présence d’une recrue de 18 ans, venue de Dax Guillaume Cramont, plutôt à son aise contre Colomiers. Mais Didier Lacroix eut beau jeu de préciser. "Imaginez qu’il se blesse pour son deuxième match amical. Qu’est-ce qu’on va dire de nous ?", soulignant la difficulté de bâtir l’effectif du club de rugby professionnel. Nous est aussi revenu en mémoire une autre éventualité, que Cyrille Baille ne fasse pas le Mondial et dépanne Toulouse avec le maillot numéro 2.Personne ne pouvait savoir que Guillaume Marchand sortirait blessé le soir même à Béziers.

La conversation a ensuite roulé sur des sujets plus généraux mais tout aussi passionnants. Didier Lacroix a confié sa volonté pouvoir prêter des joueurs en Pro D2 en cours de saison et les récupérer si nécessaire. Parce que Toulouse, sous la pression des événements, doit construire des effectifs XXL au risque de ne plus savoir que faire de certains éléments… entre les périodes de doublons.

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