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Saga Toulouse : Grands crus à classer

  • Avec treize joueurs sélectionnés pour le mondial au Japon, le staff toulousain donnera du temps de jeu aux jeunes. À l’instar de Théo Ijellidaine qui a inscrit le premier essai de la saison toulousaine le 2 août à Gaillac face à Colomiers.
    Avec treize joueurs sélectionnés pour le mondial au Japon, le staff toulousain donnera du temps de jeu aux jeunes. À l’instar de Théo Ijellidaine qui a inscrit le premier essai de la saison toulousaine le 2 août à Gaillac face à Colomiers. Stéphanie Biscaye
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Sacrés champions de France il y a deux mois au terme d’une saison exceptionnelle, les Stadistes veulent continuer à se réinventer tout en conservant l’ADN qui rend ce club différent. La recette du succès.

Le 15 juin dernier, le Stade toulousain a écrit l’une des plus belles pages de son histoire pourtant si riche. Après une transition obligatoire, marquée par une chute jusqu’à la douzième place en 2017, le club le plus titré de l’Hexagone a su se réinventer pour revenir sur le devant de la scène et s’offrir son vingtième Brennus. Ceci dans le sillage de l’arrivée à la présidence de Didier Lacroix qui a apporté son énergie et ses idées, puis grâce à la patte définitive d’Ugo Mola sur un effectif qu’il a façonné et qu’il a sublimé en prônant un jeu séduisant. «Il y a eu beaucoup de travail et un peu de chance», sourit ce dernier. Surtout du talent sur le terrain et un savoir-faire en-dehors, lesquels ont permis d’aligner les records. Pourtant, les compteurs sont aujourd’hui remis à zéro, ou presque. Car, si le champion de France veut forcément s’appuyer sur sa génération dorée, en partie constituée de joyaux issus du centre de formation, il sait que le plus dur commence, tel que le duo Lacroix-Mola ne cesse de le répéter depuis la finale au Stade de France.

Alors il convient de prolonger ce qui a fait la réussite de ce club pour la pérenniser. «On a besoin d’audace dans ce sport, c’est ce qui m’a le plus marqué dans notre équipe, nous confiait le président au lendemain du titre. Ces garçons sont cultivés notre différence et l’ont affiché. Ici, ce que l’on demande à un dirigeant, un président, un entraîneur, un joueur en formation ou confirmé, c’est de continuer à être différent des autres, de se poser la question de ce qu’il peut faire de plus. Il faut l’assumer et le revendiquer longtemps.» C’est à ce prix que les Rouge et Noir ont ramené le peuple toulousain à Ernest-Wallon.

Lacroix : Nous resterons sur nos convictions

Même si le début de saison fait déjà frémir la direction ou le staff, avec l’absence de près d’une quinzaine d’internationaux ou le départ de William Servat à digérer, Didier Lacroix veut croire en les ressources de l’institution : «La capacité d’adaptation demeure un de nos points forts. Nous avons été précurseurs en impliquant cinquante joueurs à l’entraînement, nous allons encore plus loin, déjà car nous y sommes obligés. On nous a parfois reproché une certaine consanguinité à Toulouse avec un staff composé surtout de gens qui ont porté le maillot, mais vous avez remarqué que des techniciens venus de l’extérieur arrivent, d’Angleterre ou d’Afrique du Sud (le préparateur physique Allan Ryan ou le spécialiste des skills AB Zondagh vont intégrer le staff, comme Virgile Lacombe, N.D.L.R.). Nous cherchons une régénération.»

Pour continuer à évoluer et à se moderniser, tout en conservant cet ADN si particulier. Ce joyeux bordel finalement organisé qui classe Toulouse à part sur l’échiquier du rugby français. Aujourd’hui, cette nouvelle aventure n’en est peut-être qu’à ses prémices, à condition de soigner une dynamique générale (du terrain aux finances) qui peut s’avérer fragile comme les récents champions sont venus le rappeler. S’ils y parviennent, ces enthousiasmants Stadistes pourront rêver en grand, peut-être même à l’échelle européenne. «Nous penserons plus au contenu qu’au résultat et resterons sur nos convictions, prévient Lacroix. Le Stade toulousain doit être plus fort que les hommes et être inscrit dans une volonté de long terme. Nous ne lâcherons pas un match, dans aucune compétition. Cette philosophie a marché la saison dernière mais je sais ce qui nous attend et je donne rendez-vous dans six mois. Si les résultats ne sont pas là, on sera montrés du doigt.» Dans le cas inverse, ils seront montrés en exemples.

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