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Grenoble - Colomiers : la reconquête épisode 1

Par Enzo Diaz et Laurent Genin
  • Après deux défaites en préparation, les Grenoblois de Gaëtan Germain retrouvent le Pro D2 contre Colomiers dans leur antre. Photo Icon Sport
    Après deux défaites en préparation, les Grenoblois de Gaëtan Germain retrouvent le Pro D2 contre Colomiers dans leur antre. Photo Icon Sport Icon Sport
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Redescendu en Pro D2, le FCG se doit de bien débuter sa saison au stade des Alpes pour se positionner d’entrée dans le haut du tableau. Colomiers, pour ce premier match chez un ténor de la division, voudra faire bonne impression. Et ne pas laisser de place aux doutes.

Le retour en Top 14 n’aura duré qu’une seule saison. Le FC Grenoble retrouve le Pro D2 ce vendredi contre Colomiers un peu plus d’un an après l’avoir quitté. L’échec de la relégation, actée à Brive le 2 juin dernier (22-28), est-il aujourd’hui digéré ? Les Grenoblois ont-ils basculé définitivement en « mode Pro D2 » ? « Je trouve qu’ils ont basculé assez vite sur cette nouvelle saison, estime Sylvain Begon, l’entraîneur des avants. Ça, c’est plutôt positif. La saison dernière est derrière nous. Notre préparation a été bonne en partie pour ça. On a fait le deuil du Top 14 et on s’est vite remobilisés sur le Pro D2 parce qu’on sait que c’est un championnat de très bon niveau. On va avoir des rencontres très difficiles et une saison qui ne s’annonce pas simple. » Le FCG, comme Colomiers, est à la relance cette saison. En reconquête même. « Nous, une année sur deux c’est la reconquête, lance l’ailier Lucas Dupont. C’est la reconquête de la reconquête de la reconquête. Concernant les Columérins, ils se sont maintenus au dernier moment l’année dernière, je pense qu’ils sont vraiment revanchards. Ils font partie de ceux qui ont repris le plus tôt, cela fait un moment qu’ils se préparent. Ils ont fait deux bons matchs amicaux. On sait qu’ils vont venir pour jouer leur carte à fond et gagner le match. On est prévenus. »

Goûter enfin au succès

« Au niveau comptable, on aimerait s’imposer et valider enfin notre bonne préparation, puisqu’on a joué deux matchs et, malheureusement, on n’a pas réussi à décrocher une victoire, même si ce n’était pas l’essentiel, explique Sylvain Begon. Ce serait bien qu’on finisse par gagner. » En préparation, le FCG s’est incliné face à Lyon (19-42) et Oyonnax (20-25) lors de rencontres disputées en trois tiers-temps de trente minutes. Les Grenoblois en ont retiré malgré tout du positif. « Ce qui nous a rassurés, c’est qu’il y a un bon état d’esprit, personne n’a rien lâché, souligne le deuxième ligne Mickaël Capelli. En défense, on a été quand même relativement cohérents. Contre Oyonnax, on ne prend qu’un seul essai et encore il est casquette, à la suite d’un renvoi aux vingt-deux mal négocié. En attaque, on a vu tout le positif. Nous essayons de mettre de la vitesse, de jouer derrière le rideau. J’espère que ce sera comme ça toute la saison et qu’on arrivera à s’y tenir. »

De par leur statut d’ex-pensionnaires du Top 14, les Grenoblois sont conscients qu’ils rencontreront des adversaires surmotivés. « En étant une équipe qui descend, on sait que tout le monde va vouloir se montrer face à nous », confirme Mickael Capelli, qui s’attend à « énormément de combat » contre Colomiers. L’Isérois insiste sur la nécessité de ne pas manquer ce premier rendez-vous. « On sait toujours que les premières journées sont très importantes. De plus, ce match-là est à domicile, donc on y tient énormément. On espère qu’il y aura du monde au stade et qu’on pourra faire une belle performance pour en attirer encore plus derrière. »

Colomiers dans le vif du sujet

Le programme des oppositions est maintenant connu depuis mi-juillet. Et les mauvaises langues diront que celui du tout début de saison s’annonce gargantuesque pour Colomiers. Jugez plutôt par vous-mêmes : les Haut-Garonnais vont se déplacer en terres iséroises, chez un relégué de Top 14, avant de recevoir une équipe landaise habituée aux phases finales ces dernières saisons, de se déplacer en terres catalanes chez un autre relégué et de recevoir une équipe charentaise ambitieuse, en constante progression depuis sa montée de Fédérale 1. Nous ne savons pas si le président Alain Carré a remercié ses camarades de la LNR au moment de sa sortie mais le programme est effectivement copieux. « C’est sûr qu’il va falloir qu’on soit d’attaque d’entrée car nous allons être confrontés à ce qui se fait de mieux », délivre Aurélien Beco, le capitaine emblématique - qui s’apprête à vivre sa dernière campagne - d’une équipe et d’un groupe sur lequel souffle un vent de renouveau et de fraîcheur. La campagne plutôt convaincante (une défaite 21-12 contre le champion de France toulousain, un succès 21-14 sur Nevers) des matchs de préparation en a révélé l’ébauche. Oui, au prix d’une préparation physique intense et avec ballon, Colomiers semble bel et bien avoir tourné la page d’une saison dernière plongée dans les abîmes et les doutes.

Sans prétention, avec enthousiasme

Même si comme le rappelle justement Julien Sarraute, « il faut aussi avoir conscience que la réalité des matchs amicaux n’est pas celle du championnat. Il ne faut pas penser non plus que nous sommes champions du monde… » Vieille ritournelle, et paroles de sage. Qui n’empêcheront pas l’entraîneur principal d’avoir des attentes précises quant à ce qu’il souhaite voir de la part de ses hommes, même face à un adversaire réputé supérieur. « Ça reste Grenoble en face, une équipe habituée à un rythme de jeu et une densité physique élevée. C’est à nous de se donner les moyens de rester le plus longtemps possible dans ce match, d’être consistant dans le secteur défensif et en conquête. De prendre des initiatives aussi. Il s’agit de garder l’enthousiasme affiché pendant nos deux matchs de préparation. Je veux des joueurs passionnés et déterminés, compétiteurs, qui parlent le même langage. Il n’y a pas d’autres questions à se poser que ce soit sur le calendrier, les absents », délivre le technicien qui va devoir faire pourtant avec une infirmerie déjà bien garnie (voir page 17). « C’est un test qui doit nous permettre de montrer notre force de caractère », renchérit Beco. « Je ne sais pas si ce qui se présente est une revanche mais aujourd’hui je pense qu’il y a une détermination à ne pas revivre une même histoire. Ce n’est pas la peur qui doit nous habiter, mais la haine et la volonté de prendre du plaisir. C’est à mon sens, prendre le problème à l’envers et continuer à se faire des nœuds au cerveau que de regarder en arrière. La saison dernière nous a servis à tirer des enseignements et dresser des bilans. Maintenant, on regarde devant, et devant c’est Grenoble. » Nouvelle saison, balles neuves au pied des Alpes pour Julien Sarraute et toute sa troupe.

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