La Rochelle : Revanchards face au Stade français

Par Paul ARNOULD
  • Brock James et les Rochelais, qui ont besoin de se rassurer, se méfient de la venue des Parisiens, d’une part car ils reviennent de Lyon sans avoir inscrit un seul essai et d’autre part, parce qu’en février dernier ils s’étaient imposés à Deflandre à la surprise générale.
    Brock James et les Rochelais, qui ont besoin de se rassurer, se méfient de la venue des Parisiens, d’une part car ils reviennent de Lyon sans avoir inscrit un seul essai et d’autre part, parce qu’en février dernier ils s’étaient imposés à Deflandre à la surprise générale. Photo Vincent Duvivier
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Décevant le week-end dernier à Clermont, le Stade rochelais entend bien montrer son vrai visage pour la réception du Stade français au stade Marcel-Deflandre. Et ainsi lancer sa saison.

Pour son premier point presse sous ses nouvelles couleurs, Ronan O’Gara s’est montré brillant. Dans un français impeccable, le nouvel homme fort de La Rochelle a parlé bien, juste et sans langue de bois. Reconnaissant sans sourciller les failles du week-end dernier lors de la première journée, l’Irlandais a mis en avant l’attitude de ses joueurs, positive, le nouveau projet de jeu du club, ambitieux, et s’est voulu rassurant malgré la défaite inaugurale à Clermont. « On était tous un peu déçu. Mais comme on dit, ça ne sert à rien de chercher trop profond. Quand on est sanctionné 13 fois et qu’on concède 23 turnovers, c’est impossible d’être performant. » O’Gara demande du temps. Dans un championnat injuste où les résultats doivent être immédiats, cette requête est bien difficile bien que complètement légitime. La mise en place d’un nouveau projet de jeu, des consignes différentes et un discours modifié, il ne faut pas s’étonner que les Rochelais aient rencontré des difficultés face à une équipe clermontoise managée par le même Franck Azéma depuis 2014. « On a perdu le match tout seul, ce n’était pas l’image qu’on voulait montrer à tout le monde », expliquait Atonio en conférence de presse. Que les joueurs soient insatisfaits du résultat, cela va de soi, mais que le coach O’Gara rappelle très justement le déroulé de la rencontre en est une autre. « Moi, je me base sur la performance et la vérité c’est que dans les cinq dernières minutes, nous pouvons encore chercher le bonus défensif, il n’y a que 11 points d’écart entre les deux équipes. Le score est même de 10 partout à la 50e minute. Le positif est là. »

Travailler l’intelligence de jeu

Récurrence des premiers matchs, l’indiscipline rochelaise a été le souci majeur en Auvergne. Comment réussir à réduire les fautes, que le staff avait voulu limiter à huit et améliorer la justesse technique, inhérente à un jeu de vitesse ? Questionné, le coach irlandais a livré l’un des axes principaux de travail de la semaine. « On essaye de créer les conditions de pression du match pendant l’entraînement. C’est-à-dire de stresser les joueurs pour qu’ils aient la capacité à réfléchir immédiatement et ainsi de prendre les meilleures décisions. On a essayé de travailler cela mais ça va prendre du temps. » En bon ancien joueur du Munster porté par la furia légendaire de la « Red Army », l’ancien demi d’ouverture ne veut pas oublier l’importance et le bénéfice de jouer dans un stade gorgé de ferveur et d’ambiance. Malgré son nouveau rôle d’entraîneur, il connaît plus que quiconque l’avantage d’avoir à ses côtés un « seizième homme » comme il le dit. « Tu peux avoir la stratégie, connaître toutes les options, avoir le public derrière l’équipe c’est le plus important. Pour moi, c’est l’une des raisons pour laquelle je suis ici. » La pression sera tout de même déjà forte pour la réception du Stade français, également attendu après sa contre-performance à Lyon. Le pilier droit Uini Atonio espère donc que cette piqûre de rappel servira au groupe dans un début de championnat difficile (déplacement à Montpellier puis réception du Stade toulousain). « On a encore une chance de bien commencer la saison à la maison. […] On sait très bien que les premiers matchs du championnat, il ne faut pas les rater. » En février dernier, le Stade français avait surpris tout le monde en l’emportant 14-27 à Deflandre. Et ça, les Rochelais ne l’ont certainement pas oublié. 

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