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Aurillac : le goût du voyage retrouvé

Par Guillaume Cyprien
  • L'équipe d'Aurillac
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En gagnant leur premier match à l'extérieur, les Cantalous ont immédiatement dépassé leur incapacité de la saison dernière.

La dernière fois que les Cantaliens s’étaient imposés chez les autres à l’occasion de leur première sortie à l’extérieur, c’était en 2015 à Biarritz, et quelques mois plus tard, ils devaient participer à une finale d’accession au Top 14. Il n’y a strictement aucun rapport entre cette épopée de naguère d’une équipe arrivée à son pic de maturité, et ce que vient de réaliser cette formation en reconstruction chez un adversaire à peine promu dans la division. Mais quatre ans d’attente pour cette joie collective d’un départ parfait ont fait un joli cadre d’anniversaire à ce succès tellement libérateur. En Normandie, les Aurillacois ont dépassé une carence.

Sauvés de la relégation la saison dernière pour un seul petit point d’avance sur Bourg-en-Bresse, pour ce qui fut leur saison la plus laborieuse depuis qu’ils labourent le Pro D2 dans sa version moderne, ils avaient grevé leur parcours par leur incapacité à prendre des points ailleurs que chez eux. Un seul succès à l’extérieur figurait dans leurs tablettes, et c’était à Massy chez une formation en grande difficulté.

En débutant le nouvel exercice par une réussite, ils ont comme tiré un trait sur une incapacité au voyage qui les avait plombés. «On se l’était dit, a commenté Thierry Peuchlestrade. Après ce que nous avions vécu, nous avions décidé que ce match donnerait le tempo de ce que nous pourrions espérer réaliser lors de nos déplacements. Et nous l’avons fait. De ce point de vue, ce succès est vraiment très important.» Les Cantalous ne se trouvaient pourtant pas dans les meilleures dispositions.

Deux séances de travail seulement

Jouer cinq jours après une victoire énergivore face à Biarritz, en déplorant deux jours de travail de moins que l’adversaire, devait logiquement jouer contre eux. Leur préparation avait été réduite à une séance vidéo et deux autres passées sur le terrain avant la mise en place du vendredi matin le jour de la rencontre. On peut faire beaucoup mieux pour préparer un rendez-vous essentiel à un collectif en recherche de confiance. à quoi il fallait ajouter les onze heures de bus qu’il s’était «fadés» la veille du match pour rejoindre la Normandie.

«Mais je ne suis pas étonné par ce que nous avons fait, a dit le capitaine Paul Boisset, l’un des rares vainqueurs de Biarritz à avoir débuté sur le banc. Les matchs de préparation ont révélé un bel état d’esprit, et notamment celui de Narbonne où nous étions partis essentiellement avec des jeunes. Ils avaient montré là-bas qu’ils voulaient jouer la saison sans regarder les plus anciens. Ça pousse, la concurrence est belle, et l’ambiance est remarquable. Nous n’avons pas trop de blessés en plus, et du coup il faut vraiment se donner pour avoir une place. Cette équipe est née la saison dernière dans la difficulté, et ce match montre qu’elle pourra jouer une autre partition cette saison.»

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