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Saga des nations - Fidji : déclic programmé

  • Josua Tuisova (Fidji) lors du Test Match contre la France en novembre 2018
    Josua Tuisova (Fidji) lors du Test Match contre la France en novembre 2018 Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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En perpétuelle progression depuis 2015, déjà vainqueurs des Italiens, écossais et français, les Fidjiens vont tenter de réaliser un nouvel exploit dans une poule où gallois et australiens paraissent favoris. SAUF QU’avec ces joueurs-là, la notion d’impossible n’existe vraiment pas.

En 2014, les Fidji ont amorcé une révolution sous l’égide de John McKee. Le technicien néo-zélandais, véritable globe-trotter (passé par Montferrand, le Connacht, les Cornish Pirates ou encore les Tonga) a émis un souhait : que ses "Flying Fijians" ("Fidjiens Volants") s’invitent régulièrement dans le top 8 mondial. En 2015, les Mélanésiens n’avaient pu sortir des poules, écartés par les, Anglais Australiens et Gallois. Quatre ans plus tard, Dominiko Waqaniburotu et ses partenaires vont retrouver sur leur route Australiens et Gallois. Et, ils vont débarquer au Japon avec bien plus de certitudes. Le titre olympique de 2016 conquis par le rugby à VII a mis encore plus en lumière les qualités de cette nation, petite sur le plan démographique (un peu plus de 900 000 habitants) mais immense en termes de talents. L’archipel regorge d’un réservoir qui paraît sans fin. Pendant bien longtemps, la question a été de savoir si les Fidji sauraient pleinement exprimer leur fantastique potentiel. Les épopées de 1987 et 2007 (quarts de finale à chaque fois, lire ci-dessous) avaient démontré qu’ils étaient déjà à prendre au sérieux.

Cette équipe a grandi

Depuis 2017 et la formation d’une équipe 100 % fidjienne dans le championnat australien (NRC), les Fijian Drua , les Océaniens ont progressé. La base de sélectionnable s’est agrandie et dans chaque ligne, la concurrence s’est accrue. La même année, John McKee voyait sa sélection battre consécutivement les Italiens (22-19) puis les Écossais (27-22) à Suva. Le 18 novembre 2017, ils échouaient de trois points à l’Aviva Stadium contre l’Irlande (23-20). Autant de signes, prémices d’un cru 2018 assez exceptionnel. Cela démarra en douceur par une victoire sur les Samoa. Vint ensuite le titre des Fidjian Drua en NRC en octobre. Puis, le 24 novembre 2018, portés par un huit de devant colossal (au sein duquel se retrouvent des Ravai, Nakarawa, Waqaniburotu, Mata, Kunatani, Yato…) et des trois-quarts magiques dans le sillage des Radrada et autres Tuisova, les Fidji s’offrirent un succès historique en France (21-14). Le premier en dix confrontations contre la France, contre une Nation du Tier 1. "Ce n’est pas la plus grande victoire du rugby fidjien mais une de ses plus grandes victoires" déclarait John McKee, au soir de ce retentissant triomphe.

Huitièmes puis neuvièmes du classement World Rugby à l’hiver 2019, les joueurs du Pacifique ont su construire sur ce succès. Leur Pacific Nations Cup ne fut pas mauvaise (deux succès contre les Samoa et le Canada, une défaite contre le Japon et une dernière victoire contre les Tonga ce week-end). Depuis juin, ils se sont astreints à un programme corsé sous les ordres de John Pryor, proche d’Eddie Jones et ancien responsable de la préparation physique de la sélection japonaise. Débarqué en juin 2017, l’Australien se verrait bien jouer un bien mauvais tour à ses compatriotes dès l’ouverture de la Coupe du monde. "It’s Fidji times" ("C’est l’heure des Fidji") comme on dit dans l’archipel…

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