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Toulon : un certain regard

  • Top 14 - Les coéquipiers de Louis Carbonel n'ont pas existé à Bordeaux
    Top 14 - Les coéquipiers de Louis Carbonel n'ont pas existé à Bordeaux Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Les varois n’ont pas vraiment existé. Ils se sont offerts à la fougue béglaise sans discernement. Il fallait le voir.

Il y a ce qu’on voit, ce qu’on perçoit, ce qu’on devine, ce qui nous aveugle, et ce qui nous échappe. Toulon n’a pas fait le poids samedi à Bordeaux. C’est une certitude. "L’essai encaissé d’entrée de jeu en deuxième mi-temps nous tue !" analysa un Patrice Collazo très calme. Ça, c’était la pointe de la partie émergée de l’iceberg, la chose que tout le monde a vu : la bourde magistrale d’un ancien all black, Julian Savea qui manqua totalement sa passe vers Gervais Cordin. Le Néo-zélandais n’était pourtant pas spécialement pressé sur cette réception d’un coup de pied de Jalibert, il avait même pris le ballon de volée, tourné vers son camp avec Cordin dans son champ de vision. Le ballon se transforma en cadeau pour les quatre Bordelais qui étaient à l’affût…

Mais il y a aussi ce qu’on ne voit pas forcément à l’œil nu. "Bordeaux était surexcité et nous les avons encore plus surexcités en jouant beaucoup sous pression. Nous ne sommes pas suffisamment sortis de notre camp au pied." Patrice Collazo a insisté là-dessus, ce jeu sous pression, il l’a vécu visiblement comme un piège dans lequel ses hommes se seraient engouffrés pour le plus grand bonheur de Bordelais euphoriques et agressifs. "J’ai l’impression que nous leur avons offert leurs quatre essais sur un plateau."

Bérézina en touche

Évidemment, c’était une pierre dans le jardin de sa charnière et surtout de Louis Carbonel, le double champion du monde des moins de 20 ans. Sa classe naturelle ne fait aucun doute, elle transpirait de ses attitudes, même dans le contexte difficile du match de Bordeaux. Mais sur le plan tactique, il s’est parfois trompé. "J’ai des images en tête où Louis a quasiment toute l’équipe devant lui et essaie quand même de jouer et l’on apprend un essai derrière. On a voulu bien faire, mais on ne l’a pas fait dans le bon ordre."

Dans la jeune carrière de Carbonel ce match fera peut-être figure de bonne leçon… de "discernement" selon le mot de son coach. Sa classe naturelle ne peut pas s’exprimer en tout lieu et à tout moment. Reconnaissons lui aussi quelques circonstances atténuantes, Rhys Webb n’a guère fait mieux, à cause d’une lenteur et de deux mauvais choix criards qui ont réduit à néant deux franchissements tardifs.

Les Varois se sont donc étiolés… à vue d’œil. Ce fut même aveuglant au cours d’une dernière demi-heure ponctuée par une bérézina de l’alignement rouge et noir." Quatre ou cinq ballons perdus, à notre pointage. "Oui, la touche nous a lâchés et à partir du moment où elle s’est déréglée et tout le monde s’est affolé. On a surjoué, on a subi, tout le monde voulait y aller seul et tout s’est retourné contre nous." continuait Collazo toujours aussi calme. Depuis les tribunes, on aurait juré que Toulon jouait le tout pour le tout avec énergie mais sans réussite. Le regard distancie du coach, nous a ramenés à la raison. Ce n’était que de l’agitation méritoire, mais désordonnée.

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