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Lyon : un leader en chantier

Par Sébastien Fiatte
  • Xavier Mignot
    Xavier Mignot Icon Sport - Icon Sport
Publié le
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Après deux victoires à domicile, le Lou craint le voyage à Toulon, où il a conscience qu’il devra monter en puissance.

Demain, le Lou se déplacera en leader à Toulon. Une place précaire évidemment, au bout de deux journées, à l’issue desquelles le Lou a finalement réussi à remporter un jeu qu’on pourrait appeler «à qui gagne ne perd pas». Il avait en effet beaucoup plus à perdre qu’à gagner en recevant d’entrée un Stade Français en construction et un Stade Toulousain sans ses internationaux. Il a gagné et il ne va pas faire la fine bouche, mais il n’entend pas se gargariser, par la voix de son jeune, mais déjà un peu sage, capitaine.

«Nous avons gagné à deux reprises, dont une fois contre le champion de France, mais cela reste des matchs à la maison, rappelle le demi de mêlée, Baptiste Couilloud. Nous avons su montrer que nous avions un état d’esprit, un jeu d’une bonne équipe de Top 14. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de cela. Maintenant, nous allons devoir montrer que nous pouvons être une équipe importante. Nous allons nous déplacer et nous voulons être bons à l’extérieur.»

Ce sera le premier enseignement à tirer sur l’avancée du projet lyonnais, version 2020 : sa capacité à voyager. Justement, contre des Toulonnais vexés après la large défaite à Bordeaux et leaders eux au classement britannique, juste devant les Clermontois, le voyage aura valeur de test, sur la capacité des Lyonnais à bien figurer loin de leur camp de base et à confirmer leurs bonnes dispositions en défense (lire le chiffre, N.D.L.R.). Avec la bonne tenue de la conquête, dont une mêlée solide en infériorité numérique contre les Toulousains, les Lyonnais semblent avoir des assurances.

«Ce sont des aspects satisfaisants mais nous avons des choses à perfectionner, nous en sommes conscients. Nous nous déplacerons avec des intentions mais nous serons attendus de pied ferme. Une petite rivalité s’est installée ces dernières saisons. Cela fait plusieurs saisons que les matchs Toulon-Lyon sont accrochés et spectaculaires.» Et toujours à sens unique malheureusement…

Soutenir Félix lambey

Un autre des chantiers des Lyonnais sera de continuer à faire évoluer son quinze de départ. Jusqu’à maintenant, seules deux recrues ont débuté – Xavier Chiocci, à deux reprises, Kilian Geraci, contre Toulouse – et Mathieu Bastareaud (deux fois remplaçants), mais qui devrait rester dans le Rhône, d’après un accord de principe entre les deux clubs, selon Le Progrès. Ainsi le pilier, Vivien Devisme (commotion) pourrait reprendre, tandis que le jeune Clément Laporte ronge son frein, tout comme Jean-Marcellin Buttin, pour un poste à l’arrière.

«Les recrues sont prêtes, elles sont toutes adaptées à notre système, rappelle Baptiste Couilloud. Pierre Mignoni sait que c’est difficile d’intégrer une nouvelle équipe comme la nôtre. Elles rentrent petit à petit. Je suis persuadé que les nouveaux joueurs vont nous faire énormément de bien. Ils sont tous des joueurs de haut niveau, avec beaucoup de talent. Ils sauront nous faire avancer quand ils seront appelés.»

Le dernier chantier dans l’immédiat sera peut-être aussi et surtout de remettre le pied à l’étrier de Félix Lambey, mauvaise surprise de l’annonce des trente-et-un Bleus en partance pour le Japon. Le mal pour le deuxième ligne peut s’avérer un bien pour le Lou, qui se renforce avec le retour du joueur. Et qui sait qu’il doit capitaliser en l’absence d’un paquet de joueurs chez ses adversaires.

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