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Stade français : Un audit, un match, des questions...

Par DUZAN Marc
  • Hans Peter Wild, le président (à droite), en discussion avec Heyneke Meyer, le manager. Les Parisiens vivent une mauvaise passe qui pourrait durer. La réception de Bayonnais revanchards ne tombe pas forcément au bon moment. Photo Icon Sport
    Hans Peter Wild, le président (à droite), en discussion avec Heyneke Meyer, le manager. Les Parisiens vivent une mauvaise passe qui pourrait durer. La réception de Bayonnais revanchards ne tombe pas forcément au bon moment. Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Dernièrement, le propriétaire du Stade français Hans-Peter Wild a mandaté deux avocats afin qu’ils réalisent un audit financier du club. Une décision qui suscite d’autres interrogations…

On dit que le docteur Wild, propriétaire du Stade français depuis juin 2017, aurait particulièrement mal vécu la défaite inaugurale des Soldats roses à Lyon (43-9). De fait, le milliardaire allemand a bel et bien quitté les tribunes du stade Gerland à la cinquantième minute de la rencontre et, à ce titre, il est donc permis d’imaginer la profonde lassitude - voire la rage - de l’intéressé. Il semblerait pourtant que Hans-Peter Wild, bien que touché dans son orgueil par l’humiliation lyonnaise, ait, au lendemain de ce match, fait parvenir un courriel à plusieurs membres du club parisien afin de légitimer son départ précipité de la tribune présidentielle : le fondateur de Capri Sun, qui revenait tout juste d’un voyage éprouvant outre-Atlantique, souffrait du décalage horaire et avait simplement éprouvé le désir de regagner sa chambre d’hôtel plus tôt que prévu afin de s’y reposer quelques heures.

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, alors ? N’exagérons rien. Il y a une quinzaine de jours, Hans-Peter Wild a également mandaté deux avocats de sa multinationale Capri Sun afin qu’ils réalisent un audit du club parisien. Après avoir investi près de 30 millions dans le club en deux saisons, le milliardaire allemand souhaiterait en effet savoir comment est réellement dépensé son argent. Alors, l’audit en question est-il une menace à peine voilée pour la direction du club, aujourd’hui incarnée par Fabien Grobon et Hubert Patricot ? Difficile à dire. En interne, on évoquait cette semaine "une procédure normale" avant l’assemblée financière du club parisien, laquelle devrait se tenir courant septembre. Qu’on le veuille ou non, la procédure diligentée par le propriétaire est pourtant tout sauf courante (il est à notre connaissance rarissime qu’un président diligente un audit dans son propre club) et a même été suivie d’un renforcement des prérogatives de l’avocat d’affaires, Maître François Illouz : depuis quelques jours, ce dernier incarne donc en quelque sorte l’œil parisien de Hans-Peter Wild et contrôle tous les mouvements, financiers ou pas, réalisés Porte d’Auteuil. Une présence qui rassure à l’extérieur autant qu’elle agace en interne…

L’équation du Mondial

C’est donc dans ce climat un rien pesant que les Soldats roses s’apprêtent à recevoir ce week-end l’Aviron bayonnais, tombeur des voisins franciliens dès la première journée de championnat. Bien que rassuré par les récentes arrivées au club de ses compatriotes Dewald Senekal et Ricardo Loubscher, le manager Heyneke Meyer sait aussi qu’il joue gros en ce début de saison périlleux : à l’été 2019, ce Stade français secoué en juillet par l’affaire Stassen est avant-dernier du Top 14, joue toujours sans Sekou Macalou et Antoine Burban, blessés, et en attendant que ne reviennent les Mondialistes, doit, semble-t-il, se résoudre à disputer, auprès de Brive, Agen, Bayonne et Pau, le championnat des "petits".

Et comment en serait-il autrement, au juste ? Gaël Fickou, Paul Gabrillagues, Nicolas Sanchez, Pablo Matera, Waisea, Paul Alo-Emile ou encore le talonneur des Wallabies Tolu Latu ne seront pas de retour dans la capitale avant deux mois, soit pour la neuvième journée du championnat. À ce titre, les dirigeants parisiens auraient bien aimé récupérer dès à présent leur ailier australien Sefa Naivalu mais ce dernier, nommé réserviste par Michaël Cheika, ne sera pas libéré avant que les Wallabies en aient terminé avec leur Coupe du monde japonaise. Quand ça veut pas…

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