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Toulon : En quête d’une "identita"

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti
Publié le
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Alors que la réception des lyonnais pouvait permettre au RCT de taper du poing sur la table, Mourad Boudjellal avait décidé de repasser à l’offensive.

Il est aimé, détesté, mais Mourad Boudjellal ne laisse jamais indifférent. Et cette semaine, sûr de sa force, le président toulonnais avait choisi de démarrer la rencontre sur le terrain… de la communication. Il a ainsi lancé l’opération "le RCT fête la Provence", en surfant sur la nouvelle rivalité qui oppose Toulon et Lyon, née en grande partie du fait du nombre important d’anciens Toulonnais dans l’effectif lyonnais (11 + Pierre Mignoni ou encore Frédéric Michalak). D’abord via des affiches, placardées de part et d’autre de la ville où on pouvait lire "Touloun vs Lioun", un match durant lequel il faudrait savoir être "fièr de soun identita". Hommage à la culture provençale, vraiment ? À Mourad Boudjellal d’appuyer : "C’est bien beau de se pavoiser en se "tapant la poitrine en disant "on va gagner Toulon", puis de venir à Toulon l’été et de se payer une maison avec l’argent que l’on gagne à Lyon." Un marché provençal avait également été érigé place Besagne tout au long de l’après-midi.

Charnière parachutée à la 15e

Le contexte était donc posé. Mais la pression mise aura finalement eu raison de son groupe. Incapables de se défaire de l’étau lyonnais, les Toulonnais n’ont jamais su inquiéter cette très solide équipe rhodanienne. Déjà en manque de repères, les joueurs de Patrice Collazo ont en plus dû changer de charnière en catastrophe, après les sorties consécutives de Rhys Webb (5e, voir par ailleurs) et Louis Carbonel (15e, commotion). Et même si Yoann Cottin et Anthony Belleau ont été parmi les Toulonnais les plus entreprenants, rien n’a souri aux Rouge et Noir. De multiples fautes de main, une indiscipline chronique, un jeu de ligne risiblement stérile et un manque de soutien lorsqu’un joueur réussissait enfin à breaker (Bryce Heem, notamment, à deux reprises). Les Toulonnais ont joué à l’envers.

Ainsi, l’ambitieuse opération de com’qui aurait sans aucun doute value les hourras de supporters en cas de victoire, s’est finalement retournée contre son président. Pire, Mourad Boudjellal a réveillé ses anciens protégés. Et dans le sillage de leur début de saison, Liam Gill, Virgile Bruni et surtout Xavier Chiocci - qui renaît match après match - ont déroulé et crucifié un RCT qui n’en demandait pas tant. "J’ai rajouté de la pression, là où mes joueurs n’en avaient pas besoin ", s’excusera le président, comme pour justifier la piètre performance de ses joueurs. "Je porte certainement une part de responsabilité, car j’ai oublié dans ma communication que ce groupe n’avait pas la même expérience que les groupes précédents…" Finalement en répétant qu’il souhaitait que son groupe soit "fièr de soun identita", nul doute qu’il aspirait encore davantage que son groupe se trouve rapidement une "identita" de jeu. Puisqu’à osciller entre le jeu de mouvement entraperçu à Agen, qui laissait présager de belles choses, et celui bien plus direct mais peu efficace proposé depuis deux journées (le tout mal aidé par une conquête friable), on peine à identifier une véritable philosophie de jeu. Et le RCT ne fait plus peur. À Mayol, comme ailleurs. P. I.-R.

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