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Abendanon contre-attaque

  • Remis de ses hernies cervicales de la saison dernière, Nick Abendanon est l’homme en forme du début de saison asémiste. Photo Vincent Duvivier
    Remis de ses hernies cervicales de la saison dernière, Nick Abendanon est l’homme en forme du début de saison asémiste. Photo Vincent Duvivier
Publié le Mis à jour
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Après une dernière saison gâchée par les blessures, l’international anglais s’est repris en main et vient de signer, dans le sillage d’une préparation réussie, un début de championnat de très haut niveau. Essentiel pour activer son année optionnelle de contrat mais pas seulement…

Six titularisations pour huit matchs et un petit essai marqué. S’il s’agissait d’un espoir, ces chiffres n’auraient après tout rien d’infamant. Mais dès lors qu’ils concernent une valeur sûre comme Nick Abendanon, c’est l’intéressé qui s’avère lui-même le plus sévère, en n’hésitant pas à parler de «saison blanche» au sujet de cet exercice 2018-2019 qui le vit, pour la première fois depuis son arrivée à Clermont, assister aux phases finales du haut des tribunes…

Il faut dire qu’après sa blessure à une épaule au printemps 2018, Nick Abendanon a plus que galéré, handicapé par une première hernie cervicale contractée au mois d’août qui le tint éloigné des terrains jusqu’en décembre. Cela jusqu’à rechuter en avril, après quatre mois contrariés par des pépins physiques divers et variés. «Les deux blessures étaient des cas différents, glissait Abendanon dans la semaine. Lorsque j’ai contracté la première, le problème datait en réalité d’un certain temps, à cause de la répétition des chocs. En revanche, sur la deuxième, à Agen, je prends une mauvaise position dans un ruck et je bloque à un autre endroit… Deux hernies dans une même saison, ce n’est pas normal, même pour un pilier. Alors pour un arrière, vous pensez.»

Une préparation «plus intelligente»

De quoi provoquer une petite remise en question ? Probablement, d’autant que l’arrière anglais arrive dans sa dernière année de contrat, l’année optionnelle qui lui reste ne pouvant logiquement être activée qu’après une saison convaincante. Voilà pourquoi Nick Abendanon a réalisé de son propre aveu «l’une des meilleures préparations» de sa vie cet été, et surtout «la plus intelligente». «Pour pratiquer le rugby que j’aime et que je veux, c’est une nécessité d’être en bonne condition physique, avançait-il. Ce genre de blessure, j’en avais déjà vu à Clermont et à chaque fois, le joueur concerné était revenu plus fort. Dans ma tête, il n’y a donc pas eu de doute. J’ai juste attaqué la préparation pour être en mesure de donner le meilleur de moi-même dès le début du championnat.»

Mission accomplie haut la main, au vu des trois premiers matchs de l’ASM dont il fut systématiquement un des meilleurs joueurs. Encore du côté de Brive, son timing sous les ballons hauts et ses interventions tranchantes ont fait merveille, à l’image de cette splendide feinte de croisée qu’il réussit en deuxième période sur une contre-attaque, preuve d’un joueur en pleine confiance…

Leader de jeu

Et de cette confiance, Clermont a franchement besoin. Parce qu’en l’absence actuelle des Parra, Lopez, Fofana et autres Toeava, Abendanon fait plus que jamais figure de leader de jeu, au point d’avoir été tout proche d’endosser le numéro 9 la semaine dernière… «J’avais travaillé toute la semaine à la mêlée parce que Charlie Cassang avait un ischio-jambier un peu raide et j’aurais dû le remplacer en cas de blessure. Heureusement pour l’équipe, ce n’est pas arrivé ! Et rassurez-vous, ça ne devrait pas être le cas non plus cette semaine puisque nous avons quelques joueurs qui reviennent…» Pas de quoi pour autant limiter son influence, plus que jamais prégnante, ainsi qu’en attestent ses réguliers conciliabules sur le terrain avec son numéro 10, Jake McIntyre. «Pour un ouvreur, ce qui est important, c’est de recevoir une bonne communication depuis l’extérieur. C’est à nous, les centres et l’arrière, de lui donner un maximum d’informations pour qu’il effectue les bons choix de jeu et se sente à l’aise. Je suis persuadé qu’à force d’enchaîner, Jake sera un joueur important de notre équipe cette saison.»

Un joueur comme l’est depuis cinq ans Nick Abendanon, d’ores et déjà méfiant quant à cette réception de Pau. «Je trouve que toutes les équipes qui viennent au Michelin se comportent bizarrement, comme si elles n’avaient rien à perdre. Du coup, elles envoient beaucoup de jeu et cela les rend d’autant plus dangereuses pour nous. On a vu que Pau se trouve déjà bien en place défensivement et dispose de bons joueurs qui savent imposer de la pression. Il faudra être capable d’en ressortir.» Et de contre-attaquer…

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