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Iturria : deuxième ligne de contrainte

  • Arthur Iturria (France) lors d'un entraînement des Bleus au Japon
    Arthur Iturria (France) lors d'un entraînement des Bleus au Japon Patrick Derewiany / Midi Olympique
Publié le Mis à jour
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Pas emballé à l’idée de remonter en deuxième ligne, où il craint notamment sa faiblesse en mêlée fermée, le Clermontois  devrait toutefois débuter à ce poste, samedi face à l’Argentine.

Ce n’est plus vraiment un secret : à choisir, Arthur Iturria se préférerait en troisième ligne plutôt qu’un cran plus haut. Il ne l’avait pas caché, avant l’Italie, lorsque la perspective de son retour en Bleu à son poste de formation avait émergé. « On va essayer de s’en sortir du mieux qu’on peut. J’ai fini quelques matchs à ce poste avec Clermont mais, ma dernière titularisation, remonte à octobre 2018. » À l’époque, le sélectionneur Jacques Brunel ne parlait que d’un dépannage, en l’absence de Paul Gabrillagues et Bernard Le Roux, tous les deux suspendus. « Ce n’est pas comme si c’était quelque chose que je détestais ou une nouveauté. C’est juste que j’avais pris des automatismes en troisième ligne. Et je redoute un peu de faire plusieurs tâches à la fois dans les mêlées et dans le jeu. Est-ce que j’en suis encore capable ? Je pense que oui mais… »

Ce vendredi, le Clermontois s’est à nouveau présenté face à la presse. Le matin, les Bleus avaient disputé une opposition face à une équipe japonaise, les Yamaha Jubilo. Et Iturria avait à nouveau joué deuxième ligne. « Uniquement deuxième ligne, même. » Forcément, la question est revenue. « De toute façon, regardez notre effectif : il n’y a que trois deuxième ligne de disponibles et beaucoup de troisième ligne. Je serai tout de même très bête de ne pas comprendre que je risque de jouer deuxième ligne ! Il y aura peut-être un peu de troisième ligne, on verra. Mais je ne m’avance pas trop en disant que mon rôle se situera plutôt en deuxième ligne. »

Des craintes en mêlée fermée

Le Basque d’origine ne semblait pas y mettre un élan beaucoup plus important. Cette fois, il a développé dans les détails, plus techniques. « Les zones d’interventions changent un peu. Vous me verrez moins dans les couloirs, le long de la ligne de touche. Si j’y suis, c’est que je me suis trompé et je me ferai vite engueuler en séance vidéo. (rires) Pour le reste, le rugby actuel demande plus d’activité au cinq de devant qu’aux troisième ligne. Donc je ne serai pas frustré. Ce sont plutôt les phases statiques que je redoute. La mêlée, en particulier, où je suis certainement un peu plus faible que les autres. Ça se travaille, il y a des manières de le contourner. On verra. Sinon, dans le jeu courant, je ne crois pas que ce soit un frein d’être un deuxième ligne. »

Il faudra effectivement trouver des « manières de contourner », le problème. S’il n’a joué que 20 minutes, vendredi dernier face à Yamaha, c’est aussi pour le préserver et ne pas risquer de blessure le concernant, sur ce poste en tension. Avec le peu de concurrence en deuxième ligne, sa belle prestation au poste face à l’Italie et Bernard Le Roux (polyvalent comme lui), troisième et dernier deuxième ligne éligible (en attendant le retour de suspension de Gabrillagues), qui n’a plus joué depuis bientôt cinq mois, Iturria devrait débuter ce samedi en numéro 4. Aux côtés de son coéquipier de club, Sébastien Vahaamahina. « Avoir déjà joué en club aux côtés de Séb, ça peut aider. Quand l’un est dans le dur, l’autre le comprend et peut l’aider. Mais le plus important, pour moi, c’est de jouer avec un deuxième ligne solide à côté de moi, qui peut m’aider sur les phases statiques. C’est le cas de Séb. Donc si c’est avec Séb, ça sera bien. » Cela devrait effectivement s’écrire ainsi.

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