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Le grand retour de Rumilly

Par Jean-Pierre Dunand
  • Le pilier Eddy Decoux sonne la charge lors du grand retour en Fédérale 1 aux Grangettes.
    Le pilier Eddy Decoux sonne la charge lors du grand retour en Fédérale 1 aux Grangettes.
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Après une défaite à Villefranche-sur-Saône, le club haut-savoyard, absent depuis 2008 à ce niveau, n’a pas manqué son retour à domicile.

Onze ans ! C’est le temps qu’il aura fallu au Rugby Club Savoie Rumilly pour réintégrer la Fédérale 1, quittée en 2008, du temps où il s’appelait encore Football Club sportif Rumilly. Cette relégation marquait alors la fin d’une période faste, lancée dans les années 80 avec la conquête de trois titres de champion de France (Troisième Division en 1983, Deuxième Division en 1986, Première Division Groupe B en 1988), poursuivie dans la décennie suivante pour défier Toulouse, Toulon, Castres ou Clermont en Top 16 et prolongée pour goûter aux prémices du professionnalisme en intégrant l’élite 2 puis la naissante Pro D2. Durant ces onze années, le club haut-savoyard a dû patienter en Fédérale 2 en s’employant dans un premier temps à se refaire une santé financière puis en cherchant à franchir le cap. Mais la marche semblait encore un peu haute pour ce club installé dans une ville de 15 000 habitants et qui, à plusieurs reprises, vit ses espoirs s’envoler à l’heure des phases finales.

De nouvelles infrastructures

La saison dernière, Rumilly a osé s’affranchir de son passé, en changeant de nom pour mieux marquer son appartenance à un territoire. Le RCSR a aussi bousculé les habitudes en affichant clairement ses ambitions. Un virage décisif, pris à la faveur d’une double arrivée, celle de Frédric Moine, un ancien joueur, pour partager la présidence avec Alain Rémillon, celle de Julien Veniat pour venir épauler Sébastien Decarre à la tête de l’équipe. Et le pari a été gagné, avec à la clé la montée et une finale perdue à l’ultime minute face à Issoire. Ce samedi, pour son grand retour en Fédérale 1 devant son public, Rumilly a signé un succès probant face à Villeurbanne (30-13), deux heures après l’inauguration des nouvelles infrastructures du mythique stade des Grangettes (espace réceptif et salle de musculation).

Car cette montée - voulue et attendue - s’inscrit dans le cadre d’un véritable projet ayant pour finalité de permettre au RCSR de trouver la stabilité au plus haut niveau fédéral. Avec l’appui de près de 150 partenaires, le budget a connu une hausse de 50 % (1,2 million d’euros) et un recrutement ciblé a pu être mené pour répondre aux exigences de ce grand retour, avec l’arrivée de douze joueurs.

Parallèlement, le club haut-savoyard, en s’appuyant sur une école de rugby de plus de 250 licenciés et sur un travail conduit en partenariat avec les établissements scolaires, s’attache à développer sa filière de formation. Pour affirmer son rayonnement sur le territoire savoyard, il ira même jusqu’à délocaliser un match en cours de saison. Les Rumilliens ont patienté onze ans, ce n’est pas pour se contenter d’un passage éclair. "Il fallait franchir ce cap sportif. Maintenant, il nous appartient de travailler, avec l’appui de nos partenaires et le soutien de nos bénévoles, pour continuer à structurer notre club, dans différents secteurs, pour faire avancer notre projet", résument Alain Rémillon et Frédéric Moine en ciblant l’objectif sportif prioritaire de la saison : "Assurer le maintien le plus tôt possible."

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