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Composition : Siglés "Jaguares"

  • Ramiro Moyano est l’exemple type du profil privilégié par Mario Ledesma. L’ailier a disputé la finale de Super Rugby après avoir passé toute sa carrière en Argentine. Photo Icon Sport
    Ramiro Moyano est l’exemple type du profil privilégié par Mario Ledesma. L’ailier a disputé la finale de Super Rugby après avoir passé toute sa carrière en Argentine. Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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En se privant de quelques cadres "européens", les Argentins misent sur les fondations des Jaguares dans le Super rugby. Stratégie payante ?

Les Argentins ne sont peut-être pas la meilleure nation de rugby du monde mais ils ont, issues de leur formation, quelques pépites qui se mêleraient à la lutte avec n’importe quel cador de leur poste sur la planète. Au premier rang desquels Facundo Isa. Problème : le 19 août dernier, le sélectionneur Mario Ledesma lâchait une petite bombe en même temps qu’il dévoilait l’identité des 31 joueurs appelés à disputer la Coupe du monde.

Pas de Isa, donc. Un choix aux allures beaucoup plus politiques que sportives : le joueur de Santiago del Estero, dans la grande banlieue déserte de Tucuman, peut bien compter parmi les références mondiales de son poste, il est aussi un "expatrié". Comprenez qu’il a brisé le système instauré par l’UAR (Fédération Argentine de Rugby) et visant, avec la création de la province de Super Rugby des Jaguares, à garder les meilleurs joueurs au pays.

Isa a signé à Lyon, puis Toulon. Il regardera donc la Coupe du monde depuis son canapé. Idem pour Santiago Cordero, dont la venue en Europe lui a valu une mise à l’écart. Élu meilleur joueur d’Angleterre la saison dernière (avant de rejoindre Bordeaux-Bègles) il ne participera pas à ce Mondial nippon.

Ledesma : "Être champions du monde"

Dans ce contexte rigide, Ledesma n’a finalement ouvert de places aux "Européens" qu’à des postes jugés en souffrance. À l’ouverture, donc, où le Parisien Nicolas Sanchez retrouvera samedi face aux Bleus son fauteuil habituel de titulaire, quand le Castrais Benjamin Urdapilleta, son suppléant, s’assiéra sur le banc. Et au poste de pilier droit, où la faiblesse du réservoir a contraint l’ancien talonneur à titulariser Juan Figallo, dès samedi. Pour le reste, les habitués du Super Rugby n’y verront que du feu : treize des quinze joueurs alignés au coup d’envoi sont les titulaires habituels des Jaguares, ceux-là mêmes qui avaient déjà débuté la finale (perdue) face aux Crusaders. Ça pose un collectif. Les "Pumaguares" sont au complet et parfaitement rôdés. De quoi assurer un sacré casse-tête au staff des Bleus, quand bien même quelques têtes d’affiche sont absentes.

En faisant ces choix, les Argentins ont surtout privilégié les automatismes collectifs aux talents purs, individuels. Mais aussi l’inexpérience : parmi le groupe retenu pour le Japon, on compte pas moins de 16 novices en contexte de Coupe du monde. Malgré tout, les Pumas s’avancent confiants et ne cachent pas vouloir rééditer le coup de 2007. "Bien sûr qu’il y a des similitudes entre les deux contextes", reconnaissait à ce propos Mario Ledesma, cette semaine en conférence de presse. L’ancien talonneur de Clermont était sur la pelouse du Stade de France, il y a douze ans. "Je retrouve pas mal de sensations de l’époque. La manière dont les joueurs sont solidaires, leur rapport au maillot, leur appétit en défense. On espère s’en sortir avec le même résultat. Mais notre rêve ne s’arrête pas là. Nous rêvons plus grand. Nous voulons être champions du monde." Rien que ça.

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