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Wild reprend les choses en main

Par Midi Olympique
  • Hans-Peter Wild (Stade français)
    Hans-Peter Wild (Stade français) Icon Sport - Icon Sport
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Le propriétaire Hans-Peter Wild s'est nommé président de son club à la suite de l'éviction attendue du titulaire de la charge, Hubert Patricot. Le Stade français cherche une issue à sa crise.

Le conseil d’administration qui s’est tenu mercredi matin a fini d’entériner la reprise en main virile par le propriétaire Hans-Peter Wild. Une première victime est tombée : le président Hubert Patricot. L’ancien PDG Europe de Coca Cola, arrivé au Stade français il y a deux ans dans les bagages de Wild, a présenté sa démission. Il sera accompagné vers la sortie par Fabien Grobon, son directeur général. Les deux responsables se trouvaient sur la sellette depuis que l’homme d’affaires allemand avait diligenté un audit interne par ses plus proches collaborateurs, pour déterminer la pertinence de l’utilisation de ses fonds investis, estimés à près de 40 millions d’euros. Cet audit aurait donc rendu sujette à caution la gestion du club par ses deux responsables. Si le président est parti le premier, c’est en raison de son statut de bénévole. Aucun obstacle ne se présentait devant son départ immédiat. Fabien Grobon étant salarié, une négociation serait en cours avec lui pour déterminer les conditions de son éviction. Leur successeur à la tête du club parisien : Hans-Peter Wild lui-même ! Le club parisien a diffusé un communiqué en ce sens sans préciser quel serait le niveau d’implication de son propriétaire. Résident en Suisse, il devrait donc réguler ses allers-retours en faveur du club. Son implication personnelle est un signal fort de sa reprise en main. Et ce coup de tonnerre à la tête du club parisien confirme ses agacements, ses impatiences, et sa méthode managériale sans aucune concession.

Meyer reste en place

Robert Mohr, son premier directeur du développement sportif, qu’il avait dépêché depuis sa propre académie de rugby en Allemagne, avait été congédié énergiquement au mois de janvier en compagnie de Julien Dupuy sur l’autel de leurs différends avec Heyneke Meyer. Et de la valse des joueurs jusqu’à l’épisode de l’éviction de Djibril Camara, en passant par le départ du capitaine historique Sergio Parisse, il reste cette sentence prononcée par le propriétaire allemand sur le diffuseur du Top 14, alors qu’il déclarait vouloir investir 100 millions d’euros lors des cinq prochaines saisons : "C’est un sport professionnel qui coûte cher. Ils doivent apprendre." Les deux déficits enregistrés lors des deux dernières saisons, de 17 puis 18 millions d’euros, la nécessité de réinjecter une vingtaine de millions d’euros pour rééquilibrer son budget, les résultats sportifs de l’équipe nettement insuffisants, et son image dégradée auprès des supporters et des partenaires, ont conduit à cette nouvelle révolution.

Ayant attaqué de front la partie de son effectif pas en phase avec Heyneke Meyer, et maintenant son pôle administratif jugé défaillant, Hans-Peter Wild a sonné l’heure des dissensions. La suite ? Sa détermination correspondant à ses moyens financiers, le Stade français se trouve une voie du "tout est possible". Hier soir, le club de la capitale inaugurait son Institut Médical Sport Santé, un pôle de médecine du sport ouvert à tous dans l’enceinte de Jean Bouin. En juin, le club a acquis la gestion de son stade pour les dix prochaines années. Hans-Peter Wild a les mains libres comme aucun président avant lui à Paris, pour construire comme il le voulait "le plus grand club du monde". Quelles seront ses prochaines décisions ? Sur le plan sportif, son manager représente toujours à ses yeux la personne idoine susceptible d’instaurer une méthode de travail qui lui corresponde. Meyer, dont le contrat initial avait été rallongé d’un an, ne paraît pas menacé. Son sort personnel dépendra sans doute de sa capacité à rattraper ce début de championnat catastrophique.

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