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Communication : Sobriété gagnante

  • Bernard Laporte et Jacques Brunel (France) avant le match contre l'Argentine
    Bernard Laporte et Jacques Brunel (France) avant le match contre l'Argentine Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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« Le match de notre vie ». Voici les mots que les Argentins répétaient depuis leur arrivée au Japon. Une communication très éloignée choisie par Jacques Brunel et ses hommes. Deux jours avant la rencontre, le sélectionneur répétait qu’il fallait faire attention « à ne pas mettre toute son énergie sur ce premier match […] C’est idéal de le gagner pour bien lancer la Coupe du monde. Mais les trois autres matches vont compter. Tout va compter jusqu’à la fin. » Même son de cloche chez Guilhem Guirado la veille du match quand on lui répétait les déclarations des joueurs argentins : « On reste lucides : si le premier match est toujours déterminant, il n’est pas éliminatoire […] On prend du recul avec cette situation pour ne pas jouer le match avant l’heure. » Même différence au moment de sortir des vestiaires. L’exubérance argentine d’un côté avec les remplaçants haranguant leurs joueurs en leur sautant dessus. De l’autre, la sobriété française avec Guilhem Guirado avançant d’un pas décidé mais bien tranquille en comparaison. Les Bleus pouvaient se féliciter de cette gestion d’avant match, en avouant à demi-mot que l’arrogance, tout du moins les déclarations fracassantes, de leurs adversaires avait été une source de motivation et le discours à l’intérieur du groupe était bien différent à en croire le deuxième ligne Arthur Iturria : « Si nous perdions, nos chances étaient très faibles d’être en quart de finale. On en était conscients. Les discours ont été beaucoup plus saignants entre nous. C’est le principal. » Le vice-capitaine Jefferson Poirot en convenait : « Ce qui m’a plu, c’est que dans la semaine on n’a pas tant parlé que ça. On s’est concentré sur nous. On avait des Argentins qui parlaient beaucoup et on n’est pas sorti de nos gonds en conférence de presse, n’annonçant rien de choc. Toute la semaine, on les a entendus. Peut-être que le supplément d’âme ou l’énergie qu’ils ont perdus à parler, c’est l’énergie qui leur a manqué à la fin. » Avec la sensation que les Argentins ont aussi sabordé leur première mi-temps en raison de cette gestion bien différente des jours précédents. C’est ce qui transpirait des propos de Mario Ledesma qui n’a pas reconnu son équipe pendant quarante minutes : « On n’a pas joué comme nous sommes, on n’a pas joué comme on s’entraîne, comme on s’est entraînés pendant toute la préparation. » 

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