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Dusfour : "Warburton ne connaît pas le sujet"

Par Rugbyrama
  • Bernard Dusfour Bernard Dusfour
    Bernard Dusfour Jean Paul Thomas / Icon Sport - Jean Paul Thomas / Icon Sport
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Bernard Dusfour - président de la commission médicale de la ligue Le nombre de commotions a baissé en Top 14 et Pro D2 mais le championnat français n’en a pas moins été montré du doigt par l’ancien capitaine des Lions. Voila la réponse de l’homme en charge du sujet à la lnr.

Vous avez annoncé une baisse des commotions pour la saison passée, mais l’ancien international gallois Sam Warburton a tenu des propos très durs sur les joueurs commotionnés en France en citant des cas dramatiques. Qu’en pensez-vous ?

Je dirais qu’il ne connaît pas vraiment le sujet. Il ne sait pas ce qu’il se passe en France et il ne rend pas service à son propre rugby. J’espère qu’il estime avoir été bien géré quand il a subi lui-même une commotion. Mais je me souviens du cas de George North. Je pense que ce n’est pas une bonne idée de se lancer des morts à la figure. Nous pourrions nous aussi nous lancer dans un comptage morbide des accidents chez les uns et les autres. De toute façon, nous travaillons dans le même sens avec les Anglais et les Celtes pour le bien-être des joueurs. Ce qu’a dit Sam Warburton n’a pas lieu d’être.

La règle des douze remplacements inaugurée par la France en 2018 a-t-elle porté ses fruits ?

Attention, ne dites pas "douze remplacements", ce n’est pas exactement ça. La règle, c’est qu’un joueur qui est jugé en position de risque peut être remplacé par un joueur déjà sorti. C’est vrai que ça peut aboutir à un total de douze. Cette règle existait déjà pour les premières lignes. World Rugby nous a autorisés à reconduire cette opération. Elle a été revotée à l’unanimité par la commission sportive et par le Comité Directeur de la LNR, ainsi que par le Comité Directeur de la FFR. L’étude que nous avons faite sur la première année de ce règlement a montré une baisse des blessures de longue durée. Le poste où il a été le plus utilisé, c’est celui de deuxième ligne et les blessures à ce poste ont vraiment baissé. Je ne parle pas ici que des commotions, mais aussi des autres blessures. Car tout est lié, un joueur touché à une cheville, à un genou ou à une épaule, sera plus sujet aux commotions et vice-versa. Il n’y a pas une cause, un effet.

Vous êtes-vous sentis soutenu par les arbitres ?

Oui. Les instances de l’arbitrage international nous ont suivis. On l’a vu avec le cas de Jérôme Garcès qui a expulsé courageusement Scott Barrett. Il a été traité de tous les noms, mais World Rugby l’a soutenu. On a noté un vrai changement d’attitude. Dès que la tête et le cou sont touchés, les arbitres doivent être sévères et en tirer les conséquences, même si elles sont difficiles à accepter. Si la France ne fait pas la finale, M. Garcès, par son courage, mérite de l’arbitrer.

Quid du médecin indépendant, qui vient d’apparaître cette saison en Top 14 ?

C’est nous qui avons proposé ça. World Rugby nous a suivis là aussi. Nous étions prêts avant les autres et, désormais, c’est obligatoire dans tous les championnats premiums. Là aussi, quand Warburton a l’air de dire que c’est une nouveauté britannique, il est bien gentil. On le faisait déjà dans le passé pour les phases finales. Après, renseignez-vous sur la définition que donnent les Britanniques du médecin indépendant. La particularité française, c’est qu’on considère qu’il est un officiel de match, nommé par la FFR sur chaque rencontre.

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