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Gruissan - Leucate : Retrouvailles entre copains de l’Aude

Par Olivier Gagnebien
Publié le
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On y est. Le temps est au traditionnel derby de l’Aude, à ce combat qui met en ébullition le bassin de vie narbonnais. « Le bassin s’affole un peu reconnaît, à Leucate, l’ancien ouvreur de Narbonne Thomas Fournil, il y a un peu d’excitation. » Il s’agit de marquer son territoire. D’affirmer sa suprématie du coin. Gruissan est le favori. « On n’a encore rien prouvé pour avoir ce statut », plaide son technicien Christophe Pibouleu. Leucate et ses six ans de rang en Fédérale 2, l’outsider. Entre ces deux villages de 4 000 habitants, il y a une passion commune, un budget semblable et des vignerons avec ces mêmes valeurs d’amitié et de solidarité.

Cela posé, Gruissan ne peut plus, aujourd’hui, se dessiner les contours d’un petit poucet de la Fédérale 2. La saison passée, il est tombé sur la dernière marche face à Châteaurenard. Quatre mois plus tard, il aspire à connaître une invincibilité semblable à celle vécue, depuis deux ans, en saison régulière. Et tant pis si son capitaine et troisième ligne Franck Teyssier est parti, à 37 ans, rejoindre des potes du côté de Saint-Chinian, Gruissan n’est pas resté les bras croisés. Il a conservé son ossature et a attiré dans ses filets de nouvelles forces vives avec le troisième ligne Jordan Ladhuie, le pilier de Cahors Jean-Emmanuel Gbapo, le retour de l’ouvreur Pierre Chastaing ou le centre de Valence-d’Agen Maxime Meneghini. « On a renforcé le huit, épaissi le banc et mieux équilibré notre effectif. Depuis six ans, c’est sûrement le meilleur que Gruissan n’est jamais eu », savoure Jean-Pierre Grand impatient à l’idée de croiser, dimanche, son voisin. « Le plus homogène, ça c’est sûr », énonce Christophe Pibouleu.

La boule au ventre

On plonge dans le derby. « C’est du 50/50 », énonce le patron de l’Aviron Jean-Pierre Grand. Faut-il le croire ? Sur les quatre derniers matchs, Gruissan en a empoché trois et signé un sans-faute à Mateille. Cela ne préjuge de rien, mais mentalement, cela n’est pas complètement anecdotique. « À Leucate, il y a du savoir-faire et de la maturité, il viendra pour nous contrarier, tempère Christophe Pibouleu, il faudra être ambitieux, mais humble et vigilant. C’est notre premier match à la maison, j’aurai la boule au ventre, ce serait bien d’y signer un premier succès. » « C’est le gros contre le petit, caricature presque, à Leucate, Thomas Fournil. On n’a pas pu jouer Grasse, c’est notre tout premier match de la saison et, avec ces nouvelles règles, on part un peu dans l’inconnu. » « On va découvrir un autre rugby, enchaîne son manager Mathieu Siro, il va falloir gommer des habitudes et se jauger. » À Leucate, on veut laisser du temps au temps. Pas question non plus d’afficher ouvertement ses ambitions. « On ne se donne pas d’objectif chiffré, c’est trop tôt et, aujourd’hui, ce serait utopique, enchaîne Mathieu Siro, on ne fera un premier bilan qu’à Noël. D’ici là, l’objectif est de créer un état d’esprit et une identité de groupe. » « Si l’on veut être barragiste, il faudra compter treize succès », escompte quand même Thomas Fournil. Deux de plus que l’an passé. À aller chercher dans ce derby ou ailleurs.

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