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La défense : entre ombre et lumière

  • Si les Français ont parfaitement défendu au centre du terrain à l’image de Romain Ntamack, ils ont en revanche subi devant la force collective des Pumas sur les ballons portés. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Si les Français ont parfaitement défendu au centre du terrain à l’image de Romain Ntamack, ils ont en revanche subi devant la force collective des Pumas sur les ballons portés. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
  • Entre ombre  et lumière
    Entre ombre et lumière
Publié le Mis à jour
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La défense tricolore, notamment au milieu de terrain, a très largement contribué à la victoire française. Las, elle s’est montrée inexistante sur les ballons portés.

Avant cette rencontre, les Pumas avaient été étiquetés "équipe sudiste" ou de "formation du Rugby Championship". On avait dit qu’elle avait délaissé son ADN pour se tourner vers un jeu de mouvement. Que sa mue en direction d’un style aux antipodes de ce qu’elle était auparavant était une franche réussite. Force est donc de s’interroger : ces Pumas sont-ils revenus à leurs valeurs ancestrales de combattants parce qu’ils affrontaient la France ? La réponse est probablement ailleurs. En amont de ce premier match, le trois-quarts centre Gaël Fickou avait lâché à propos de Nicolas Sanchez, l’ouvreur des Pumas : "Si on le laisse jouer, ce sera compliqué […] Mais si on lui met énormément de pression, qu’on l’agresse et qu’on arrive à bien le cerner, on aura maîtrisé 50 % de leur équipe." Sans doute Fickou ne pensait-il pas si bien dire. Jacques Brunel a eu beau répété après le match qu’il n’y avait pas eu de plan anti-Sanchez, les Bleus se sont tout de même attachés à l’étouffer et à réduire son temps de décision à la portion congrue. Tour à tour, Wenceslas Lauret ou Charles Ollivon d’un côté, Virimiu Vakatawa ou Gaël Fickou de l’autre ont enfermé le Puma. Résultat : on n’a quasiment pas vu l’ouvreur du Stade français. Extinction des feux, merci et au revoir. "Sanchez, c’est un garçon qui pèse habituellement beaucoup sur la redistribution offensive de son équipe, a expliqué après coup l’entraîneur des trois-quarts français Jean-Baptiste Elissalde. Et on sait que lorsqu’il est un peu pressé, il a tendance à faire des crochets intérieurs. C’était un axe de travail, mais c’est surtout notre ligne défensive, nos montées hautes qui ont permis ça."

Sanchez a disparu des Radars

En clair, en coupant très vite Sanchez de ses partenaires situés à l’extérieur, les Bleus l’ont contraint à déjouer. Si l’ancien joueur des Jaguares a trouvé une parade par du jeu au pied (lire ci-dessous), il a été contrarié dans son animation habituelle où il aime porter le ballon pour ensuite jouer sur les extérieurs ou attaquer la ligne d’avantage. À tel point qu’à aucun moment le XV de France n’a été mis en danger dans les couloirs et au milieu de terrain. Une franche satisfaction. "On sent qu’on est bien en place, a confirmé Fickou. Si les Argentins sont revenus en deuxième mi-temps. C’est parce qu’ils ont profité de notre indiscipline." Mais pas seulement…En fait, les Pumas s’en sont remis au jeu d’avants, ce qui faisait leur marque de fabrique par le passé. Là où les Bleus ne les attendaient pas du tout. Comment expliquer autrement ces deux essais inscrits sur ballons portés. Deux mauls enclenchés à la vitesse d’une voiture électrique.

Dit de cette manière, la chose peut prêter à sourire. Mais vécu sur un terrain de rugby, cela conduit franchement à la grimace. Derrière sa moustache, Jacques Brunel n’a pas masqué sa désolation de voir son équipe ainsi emportée comme un vulgaire fétu de paille. "La défense des ballons portés devra être meilleure à l’avenir, a-t-il terminé de façon un peu laconique. On a du travail. On sait sur quoi on va se concentrer."

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