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« Big »* George !

  • Au delà de ses qualités physiques, le Sud-Africain est aussi, au sein de la formation columérine, un relai pour les jeunes générations. Photo S. B.
    Au delà de ses qualités physiques, le Sud-Africain est aussi, au sein de la formation columérine, un relai pour les jeunes générations. Photo S. B.
Publié le Mis à jour
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Le Sud-Africain, George Earle, a quitté le pays de Galles après sept années. À Colomiers, le deuxième ligne entend sortir de sa zone de confort et apporter toute sa grande expérience.

Il a un peu des airs de Frédéric Michalak avec notamment le même haut du crâne. En plus grand (1,98 m) et plus gaillard (117 kg), George Earle est logiquement deuxième ligne. À 32 ans, surtout, il découvre un autre rugby, lui qui a été biberonné à celui de l’Afrique du Sud, là où il a promené son épaisse carcasse sur de nombreux terrains et sous des tuniques diverses entre 2007 et 2012 (Western Province là où il a commencé le rugby, Boland Cavaliers, Golden Lions, Wildeklawker Griquas, Cheetahs). Mais c’est surtout en Europe qu’il s’est fait connaître entre 2012 et 2019 avec les Scarlets de Llanelli (2012-2016) puis les Blues de Cardiff (2016-2019).

Acclimatation express

Là-bas, le natif de Durban y a gagné une solide réputation de joueur de devoir, mais pas seulement, comme l’explique Fabien Berneau, rapidement séduit cet été par les qualités de ce nouvel élément, bardé d’expérience (134 feuilles de matchs en sept ans) et qui ne court pas non plus les rues en Pro D2. "C’est un joueur complet doté d’une très belle dextérité, adroit en touche, tracteur en mêlée fermée, polyvalent (numéro 4 et 5) et bon défenseur sur les portés adverses", égrène le technicien. Si son agressivité naturelle sur le terrain, marque des rugbymen sud-africains, se veut saine, son côté affable, quoiqu’un peu taiseux en dehors et dans la vie de groupe mérite aussi d’être souligné. "Il a un rôle important dans le groupe de par sa force, de par son charisme, de par ce qu’il apporte aussi moralement. Il est intelligent, il s’adapte et n’hésite jamais à demander s’il ne comprend pas. George est quelqu’un de transparent, sur lequel on peut s’appuyer", note Fabien Berneau qui y voit un parfait relais pour les jeunes joueurs du poste comme Alexandre Manukula, et Alexandre Ricard notamment et les plus rompus aux joutes du Pro D2 tels que Jean Thomas, Maxime Granouillet et Clément Chartier.

Conscient de ce rôle, il commence petit à petit à manier la langue de Molière comme il nous l’a prouvé par bribes en milieu de semaine. "Je souhaite me fondre au plus vite dans le moule et le mode de vie à la française. C’est aussi pour cela que je suis sorti de ma zone de confort. Cardiff, ce n’était pas facile d’en partir car j’y ai noué des solides amitiés et sportivement j’y ai vécu de très belles saisons dans un bon état physique mais je me suis dit qu’à 32 ans, c’était le moment", éclaire l’intéressé. S’il reconnaît sans ambages que le Pro D2 n’est pas du niveau du Pro 14 en termes d’intensité et de technique individuelle, il se dit toutefois surpris par "l’extrême densité physique" qu’il rencontre tous les week-ends. "Je n’ai jamais vu ça mais pour un Sud-Africain ce n’est pas vraiment un problème", appuie-t-il dans un sourire. Touché au mollet droit durant la préparation estivale, absent à Grenoble, il a aligné depuis les feuilles de match et compte déjà deux titularisations. Si Colomiers a pu récupérer un point à Oyonnax, elle le doit en partie aux efforts répétés de son deuxième ligne. Face à Rouen, pour retrouver le goût de la victoire, la colombe sait qu’elle pourra compter plus que jamais sur son deuxième ligne casqué.

* Grand George !

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