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Fa'aso'o : La puissance d’un destin

  • So’otala Fa’oso’o, le puissant numéro huit briviste sera bien sur la pelouse d’Amédée-Domenech ce week-end et non au Japon où il était pressenti pour remplacer Afa Amosa. Photo Icon Sport
    So’otala Fa’oso’o, le puissant numéro huit briviste sera bien sur la pelouse d’Amédée-Domenech ce week-end et non au Japon où il était pressenti pour remplacer Afa Amosa. Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Arrivé à Brive il y a un an, So’otala Fa’aso’o s’est imposé comme un des fers de lance de la reconquête corrézienne. à 25 ans, le Samoan a connu un parcours déjà riche en rebondissements.

Ce samedi, So’otala Fa’aso’o foulera bien la pelouse du terrain Amédée-Domenech et non celle du Toyota Stadium. Le numéro 8 était pressenti pour remplacer le grand blessé Afa Amosa au sein du groupe samoan, pour le restant de la Coupe du monde, mais le choix du sélectionneur s’est porté, le 26 septembre, sur le septiste Alamanda Motuga. Le natif d’Auckland devra encore patienter avant de découvrir la scène internationale… "Je suis né en Nouvelle-Zélande mais je suis éligible avec les Samoa, nous expliquait-il, cet été. Je veux jouer au niveau international mais, avant d’y prétendre, il faut encore que je m’aguerrisse au plus haut niveau. Ce n’est que ma troisième année en France. "

Son oubli se trouve être une aubaine pour Brive tant l’impact du Samoan se révèle précieux en ce début de saison. Encore plus en l’absence d’Otar Giorgadze, par ailleurs élu homme du match lors du succès des Lelos face à l’Uruguay. Aligné à chacune des cinq premières journées de Top 14, nommé pour le titre de joueur briviste du mois de septembre, le puissant et actif So’otala Fa’aso’o figure parmi les hommes en forme du moment en Corrèze. La juste récompense des efforts consentis : "D’ordinaire, l’été, j’aime bien couper avec le rugby, profiter un peu, passer du temps en famille… Mais avec la montée en Top 14, j’ai continué à m’entraîner. J’ai été plus sérieux. Je voulais être prêt. J’ai travaillé dur pour me donner toutes les chances." À tout juste 25 ans, ce grand espoir au potentiel physique rare veut devenir un joueur d’élite. Un vrai, un grand : "Les meilleurs stades, les meilleurs adversaires, le meilleur niveau : c’est tout ce que je veux." L’international moins de 20 ans samoan a pu s’y frotter en 2017-2018 : à l’époque, sous les couleurs du Racing 92, il avait disputé neuf rencontres et inscrit ses deux premiers essais. Un détour convaincant par le Pro D2 plus tard, le revoilà en Top 14. Mieux armé, plus équipé. L’intéressé tempère : "Je ne dirais pas que je suis au sommet de ma forme, pour être honnête. J’ai conscience que c’est un point que je dois améliorer. Mais je pense que je suis plus mature mentalement pour relever ce défi." Le bénéfice d’un parcours riche d’expériences diverses et variées.

L’œil de Laurent Marti, les conseils de chris masoe

Des voyages, des déceptions et des rebonds : le phénomène a tout connu ou presque au cours de ses jeunes années. Cet aspirant avocat a connu une année blanche avec Manawatu, un rebond contraint une division en dessous avec Wairapa Bush, un test infructueux chez les Baby Blacks et une éclosion fulgurante aux Counties de Manukau, en 2015. À 21 ans, sa carrière s’apprêtait à véritablement décoller en Super Rugby. Quand un coup de fil a tout changé : "J’avais commencé à beaucoup jouer en ITM Cup et je m’attendais à m’entraîner avec les Chiefs, se souvient-il. Je devais être dans le groupe élargi, celui dans lequel les coachs piochent en cas de blessure. Puis un jour, je suis invité à une compétition de Tens en Malaisie avec des amis. C’est un pote entraîneur qui m’avait parlé de ce plan. Au milieu du séjour, mon agent m’appelle et me dit : "Il y a Bordeaux qui te veut, maintenant." Laurent Marti m’avait repéré. C’était une opportunité tellement inattendue."

So’otala Fa’aso’o s’envole pour l’Hexagone. Contre toute attente, il n’atterrit pas en Gironde : "J’ai finalement pris la décision d’aller au Racing 92 qui me voulait aussi." Il y rencontre un frère d’armes. Devenu son père spirituel : "J’ai énormément appris aux côtés de Chris Masoe avec qui j’ai gardé contact. On s’appelle très souvent. Il m’a raconté que sa carrière s’était davantage construite en France qu’en Nouvelle-Zélande et que ça pouvait être pareil pour moi. Il me sert d’exemple et me pousse à devenir meilleur tout en gardant les pieds sur terre." Le sourire, aussi, reste figé sur un visage résolument radieux : "Ça a été un long chemin pour être où je suis. Je savoure pleinement le moment sans me projeter. Je suis juste heureux d’être là." Heureux à Brive, où il est engagé jusqu’en juin 2022. Et heureux en Top 14, où il espère s’épanouir pour de bon.

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