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Paris : Un an après…

Par Guillaume Cyprien
Publié le
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Les Parisiens s'étaient imposés la saison dernière à Pierre-Fabre au même moment de la saison. Un an après, la situation a radicalement changé.

Que d’eau a coulé sous les ponts depuis ce 7 octobre 2018, quand le Stade français lancé dans son aventure du renouveau, s’était imposé à Castres lors de la septième journée du dernier championnat (9-14). Les Parisiens voyageaient à la deuxième position du classement à cette époque-là, et Hans-Pieter Wild, qui ne voyait pas encore l’utilité de sa présence à la présidence, se frottait les mains de la direction donnée à son équipe par sa décision de tailler son effectif à l’intention de le regonfler. Un an après, entre les mondialistes, les retraités, les non conservés, les licenciés et les blessés, plus d’une dizaine de ceux qui avaient façonné ce succès à grands coups de mêlée conquérante et d’occupation territoriale, ne seront pas de ce retour en terrain vaincu. L’une des difficultés actuelles du Stade français tient ici, évidemment, dans le manque de stabilité de cette équipe sans doute encore trop en construction pour supporter autant de changements. Celle qui jouera demain, comme depuis le départ de la saison, fera la part belle à une jeunesse mise devant des responsabilités, qui jusqu’à ce jour, semblent un peu trop importantes pour elle.

Bons au plaquage,mauvais au grattage

Sa marge de progression, c’est l’aspect positif de son apprentissage, est importante. C’est la raison pour laquelle, malgré l’urgence de la situation, ce départ de championnat si difficile n’a pas encore provoqué d’autres grands remous que cette réunion du staff et des joueurs de la semaine passée. "Une réunion normale dans une situation comme la nôtre, estimait le capitaine Yoan Maestri après la désillusion vécue contre Clermont. Nous manquons de repères. Toute une somme de petits détails nous échappe. L’équipe est jeune. On doit apprendre. C’est un moment très particulier. Il va falloir s’accrocher." Le point d’accroche en partant à Castres : la sacro-sainte discipline. Mercredi matin après l’entraînement collectif, après les passages de Lester Etien et Willem Alberts en conférence de presse, c’est John McFarland qui est venu donner son point de vue sur la situation. Le responsable de la plus mauvaise défense du championnat, dernière des deux classements au nombre de points encaissés (182) et au nombre d’essais concédés (22), a donné pour motif d’espoir le pourcentage des plaquages réussis par ses joueurs lors du dernier match contre Clermont. La statistique est montée à 90 %. " C’est très correct. Mais quand on donne seize pénalités à John Mc Intyre pour s’exécuter au but, on ne peut pas gagner", a-t-il rajouté. La chose est tout à fait exacte, et les adversaires Montferrandais, lors de cette première mi-temps qu’ils ont complètement subie, se sont beaucoup mieux contenus. Dans la difficulté, sur le reculoir, l’une des planches de salut des Parisiens tiendra à leur capacité à rester maître de leur comportement dans les zones de forte pression. En restant dans les chiffres, on note aussi dans le même système de comparaison, que John McIntyre culmine à prés de 90 % de réussite face aux perches depuis le départ de la saison, quand le buteur Joris Segonds bloque sous la barre des 80 %. Ils sont là, les petits détails évoqués par Yoan Maestri, sur lesquels cet effectif aura une prise directe. Le reste tiendra de la capacité des leaders naturels de ce groupe à le placer dans des situations de jeu plus favorables. Dans ce moment de forte pression, alors que cette équipe vit son démarrage le plus compliqué de son histoire en Top 14 - elle était classée à la onzième position à ce même point de la saison en 2017-2018 quand elle avait fini le championnat à son pire classement à la douzième place - les Macalou, Alberts et Strauss, devront mieux épauler un Yoan Maestri un peu trop isolé au cœur de l’affrontement contre Clermont.

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