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L’Angleterre, risques et bénéfices

  • Quelle stratégie choisiront Fabien Galthié et Jacques Brunel pour aller défier l’Angleterre ? Mise au repos de l’équipe type ou dernière séquence de travail avant le grand saut vers les matchs couperets ? Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Quelle stratégie choisiront Fabien Galthié et Jacques Brunel pour aller défier l’Angleterre ? Mise au repos de l’équipe type ou dernière séquence de travail avant le grand saut vers les matchs couperets ? Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Déjà qualifiés, les Bleus se frotteront à l’Angleterre samedi. Une aubaine ou un piège ?

Les Bleus avaient tôt fait de placer leur curseur sur ce match contre l’Angleterre : en retard dans leur construction collective, et ils le savent, les deux matchs de poule (USA et Tonga) devaient leur servir à travailler encore. Une pratique risquée, mais nécessaire pour arriver fin prêts contre le XV de la Rose. Gaël Fickou, la semaine dernière : "Nous sommes une des rares équipes à avoir encore du temps de progression et de travail. Avec les deux matchs qui arrivent, on va pouvoir tester des choses. Ce sont des matchs importants, attention, je ne les prends pas à la légère. Il nous faut des points. Mais ensuite, on arrivera sur l’Angleterre. Et il faudra être prêt." Du boulot, il y en a effectivement pas mal encore. Déjà en difficulté face aux USA, les Bleus ont vu le couperet leur frôler la nuque, ce dimanche face au Tonga. "La situation n’est pas idéale, on le sait" rétorquait Julien Bonnaire à ce propos. "Comme les autres, on aurait préféré arriver prêts, en place à cette Coupe du monde ! Mais notre équipe n’a pas su arriver prête, c’est la vérité. Il nous faut encore travailler. On essaie de le faire en ce moment." De ces expérimentations qui se poursuivent, de ces rotations mais aussi de toutes ces lacunes qui persistent, les Bleus ressortent finalement indemnes. Mieux : déjà qualifiés pour les quarts de finale, ils auront défié les Anglais sans aucune pression, samedi prochain à Yokohama.

La crainte des blessures

Dès lors, à quoi pourrait bien servir ce match, entre deux équipes déjà sûres de jouer les quarts de finale ? Sur la question, deux écoles s’opposent : faire franchement tourner, et préserver pour les quarts de finale les quinze meilleurs joueurs d’un groupe qui, dans sa globalité (31 joueurs) apparaît de niveau très inégal ; envoyer son fleuron, sa plus belle équipe et profiter de ce match "bonus" pour travailler une dernière fois, en collectif complet, avant le grand spectacle des quarts de finale. De quelle école est Jacques Brunel ? Comme à son habitude, il a usé de circonvolutions pour répondre. "L’adversaire qui se présente est redoutable. On connaît la difficulté qui nous attend. Mais je crois que ce sera un bon rendez-vous avant notre quart de finale. C’est bien, car nous avons encore besoin de travailler."

On peut tout de même y lire, entre les lignes, une forme de réponse. Puisque son équipe a effectivement un besoin encore pressant de travailler, et puisque la rotation de cette semaine intermédiaire avait été initialement pensée pour préserver les plus belles âmes, la tendance à aligner une équipe compétitive (la meilleure ?) face au XV de la Rose tenait la corde, ce week-end au Japon. Quitte à risquer une grosse désillusion. "La confiance, ça se perd par kilos, ça se gagne par grammes" philosophait récemment le capitaine Guirado. En cas de gifle anglaise, les quelques grammes amassés ces dernières semaines pourraient vite être hypothéqués.

Autre risque majeur : celui des blessures. Mâchés par le défi physique des Tonga ce dimanche, les Bleus ne doivent pas s’attendre à un autre tonnage dans cinq jours face aux Anglais. La qualité collective en plus. Et cette équipe de France, déjà fortement impactée par une préparation physique rude mais nécessaire (sept forfaits jusqu’ici) risquerait de perdre de nouveaux éléments avant les quarts de finale. Potentiellement des éléments majeurs, difficilement remplaçables.

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