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Toulon : Une lente rémission

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti
  • Facundo Isa et les Toulonnais ont réussi à se relancer après leur déconvenue de la semaine passée. Ce fut dur, mais ça passe ! Photo Julien Poupard
    Facundo Isa et les Toulonnais ont réussi à se relancer après leur déconvenue de la semaine passée. Ce fut dur, mais ça passe ! Photo Julien Poupard
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Lourdement défait la semaine passée à Brive, le RCT devait impérativement relever la tête. Pour rester dans la course au Top 6, prendre quelques longueurs d’avance sur les rochelais et surtout se rassurer après un début de saison délicat. C’est chose faite... dans la douleur.

Les têtes étaient basses, samedi dernier, après le lourd revers concédé du côté de Brive (39-17). Certains commençaient à en "avoir marre". D’autres ne "comprenaient pas pourquoi on a été autant pénalisés". Mais une chose est certaine, personne ne voulait "baisser les bras". De quoi enfoncer une porte ouverte ? Peut-être… toujours est-il que les joueurs du RCT savaient qu’ils n’avaient d’autre choix que de relever la tête contre le Stade rochelais. Douzièmes du Top 14 avant le coup d’envoi de cette ultime rencontre de la sixième journée (avec un match de retard, donc), les Varois se savaient en mission. "Ce groupe est composé de très bons mecs, d’excellents joueurs. On veut tous progresser. Pour nous, évidemment, mais également pour les supporters, que l’on déçoit trop régulièrement. On va travailler et tout va revenir dans l’ordre… Ce week-end, on doit gagner. Aucune autre option n’est envisageable", tranchait le solide Brian Alainu’uese, en début de semaine. Et si la préparation fut perturbée par différentes incertitudes (Ben Te’o, touché à une cheville ; cinq avants victimes d’une gastro ; Rhys Webb, de retour après une blessure au genou gauche), nul n’envisageait une deuxième défaite à domicile cette saison. Entendez plutôt : la quatrième en six journées. "J’entends la frustration des personnes, confiait de son côté Patrice Collazo. Nous sommes frustrés 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7… Nous comprenons alors que les autres le soient également. On s’entraîne pour un résultat, on travaille et on a envie que ça marche. Je comprends les critiques !". Les ambitions étaient claires, donc : gagner, repointer son nez à proximité du top 6, distancer un adversaire aux phases qualificatives et, si possible, se rassurer.

Pourtant, il faudra de très longues minutes aux Toulonnais pour trouver de l’avancée et un soupçon d’espoir. Contrariés par la bonne défense des Maritimes, les joueurs de Patrice Collazo ne parvenaient pas, dans un premier temps, à se montrer dangereux. Gervais Cordin ou Masivesi Dakuwaqa tentaient bien de trouver des espaces… en vain. Alors Toulon s’appuyait sur ses cadres. Et surtout ceux qui faisaient leur retour. Ce sont d’abord Raphaël Lakafia et Anthony Étrillard qui permettaient au RCT de sortir la tête de ce marasme. Le premier, qui retrouvait son capitanat après plusieurs semaines d’absence (touché à la cuisse) se montrait aussi efficace offensivement, que précieux en défense où, toujours bien placé, il interceptait quelques ballons et électrifiait plusieurs attaquants rochelais. Le talonneur, lui, qui devait initialement démarrer sur le banc (voir ci-dessous), apparu précieux sur les lancements de jeu. Encore léger dans le jeu courant, l’ancien Bayonnais se montrait irréprochable en conquête. Que ce soit en mêlée, où la première ligne toulonnaise châtiât la rochelaise, ou sur ses lancers, le Basque rappelait comment il était devenu l’un des talonneurs les plus fiables du championnat. "Le retour d’Anthony a immédiatement apporté une réelle plus-value dans ce qui concerne le terrain, mais également la vie de groupe. C’est quelqu’un d’important au sein du club. Ça fait énormément de bien. Ça fait du bien à tout le monde", racontait Collazo avant la rencontre. La performance de son joueur ne fera que conforter l’ancien manager rochelais.

Trois dix en fin de match

Porté par ses revenants, Toulon tenait donc tête à des Rochelais peu inspirés. Et devant au tableau d’affichage à la pause, les Varois ne laisseront plus échapper la rencontre. Mais si le score est finalement flatteur (23-3, avec deux essais inscrits en seconde période), les Toulonnais ne peuvent se contenter de la copie rendue, ce dimanche. Car s’ils se sont une nouvelle fois s’appuyer sur leur irréprochable défense, nul ne se satisfera du contenu global. Sans solution, Collazo se retrouvait obligé d’aligner trois ouvreurs en fin de match (Belleau, Smaïli et Carbonel) moment où Toulon se montrait le plus séduisant, finalement (!). Pour autant, si tout n’a certainement pas été parfait pour les Toulonnais, le résultat permet désormais au club frappé du muguet de travailler sereinement. Et de bientôt remonter dans le top 6 ? Les Varois n’ont en tout cas jamais semblés si proches, puisqu’ils remontent à la septième place, à égalité de points avec Pau. C’est désormais du côté du Stade français que les joueurs du Président Boudjellal devront poursuivre leur rémission…

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