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Étrillard, le retour du roc

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti
  • Le retour du roc
    Le retour du roc - Julien Poupart
Publié le
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De retour après quatre mois de blessure, Anthony Étrillard, talonneur de Toulon, va apporter son expérience et son leadership au club varois.

La vie d’un joueur de rugby n’est jamais un long fleuve tranquille… surtout quand il joue talonneur et se veut omniprésent à la pointe du combat, par définition. "Je me suis fait une petite fissure à un os du pied droit. Pas grand-chose, en réalité, mais c’était pénible. Je n’ai rien pu faire pendant deux mois, et les deux mois suivants j’ai progressivement repris." Sauf que son "retour en douceur" a pris un autre tournant lors de la préparation de Toulon - La Rochelle. Initialement prévu sur le banc, pour son match de retour, Étrillard a obtenu ses galons de titulaires, suite à l’appel de Christopher Tolofua avec le XV de France. " J’étais déjà heureux de reprendre après une interminable préparation physique… Alors quand le staff m’a dit que j’allais démarrer, je me suis dit "ok, prépare-toi comme tu le fais habituellement". J’ai alors simplement changé de numéro." Pour le plus grand plaisir de ses coéquipiers. "C’est un joueur capital, affirme Facundo Isa. Il fait du bien au groupe. Je peux vous promettre que l’ensemble de l’équipe apprécie son retour." À Anthony Belleau de poursuivre : "C’est devenu un leader. Il a pris des responsabilités, année après année, et forcément ça fait du bien de le retrouver. Il amène de l’énergie, du sourire ; ça pousse le groupe. Puis égoïstement, voir revenir un ami après quatre mois de galère, ça met forcément du positif dans les têtes." Varois depuis l’été 2015, Étrillard est donc devenu un "leader d’exemple", comme se plaisent à le décrire ses coéquipiers. "C’est un joueur qui abat un travail considérable. Maintenant il prend de l’âge et fait partie des plus anciens de la maison. Il arrive à maturité et s’implique énormément dans la vie de groupe", ajoute le demi d’ouverture.

"Inamovible en mêlée"

Désormais, pour le Basque, il s’agit d’enchaîner. "Contre La Rochelle, je manquais un peu de rythme, mais ça a été. J’ai bien travaillé pendant deux mois et ça a payé. Maintenant seul l’enchaînement m’aidera à redevenir le joueur que j’étais avant ma blessure." Et lui permettra de retrouver toutes ses sensations, en somme. "Il vous a dit qu’il était fatigué ? Alors qu’est-ce que ça va donner quand il se sentira bien, s’esclaffe Sébastien Taofifenua. J’avoue, pendant la rencontre il m’a dit qu’il sentait que ses poumons le brûlaient, mais tu parles, il courait encore dans tous les sens… C’est normal, ça fait quatre mois qu’il n’a plus joué, donc ça pique un peu. Mais honnêtement je le trouve en forme. Puis il nous apporte tant. En touche il est d’une précision rare et en mêlée il est inamovible. Sa présence apporte une plus-value énorme." D’autant que son retour coïncide au départ de Tolofua pour le Mondial. "On perd un guerrier, on retrouve un guerrier. Qu’espérer de plus ? s’amuse "Petite Tao". On a vraiment de la chance parce que si le départ de "Tolo" était intervenu une semaine plus tôt, ç’aurait été une tout autre galère." La priorité pour le solide talonneur est désormais de continuer à jouer, sans douleur, pour redevenir l’indispensable talonneur qu’il avait appris à devenir au contact de Guilhem Guirado. Et ce dès dimanche, contre le Stade français.

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