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Tanga, le jeune vieux

Par Guillaume Cyprien
  • Le troisième ligne originaire de Clichy-sous-Bois s’épanouit dans les Hauts-de-Seine en enchaînant les titularisations. Ce week-end sera particulier car il affrontera ses anciens amis agenais. Photo Icon Sport
    Le troisième ligne originaire de Clichy-sous-Bois s’épanouit dans les Hauts-de-Seine en enchaînant les titularisations. Ce week-end sera particulier car il affrontera ses anciens amis agenais. Photo Icon Sport
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Il retrouvera Agen ce week-end, son ancien club où il s’est affirmé. Sa troisième saison de Top 14 confirme tout son potentiel.

Derrière les cadres incontournables Henry Chavancy, Boris Palu, Baptiste Chouzenoux, Louis Dupichot, et Juan Imhoff, auquel s’ajoute Antoine Gibert, incontournable à l’ouverture en l’absence des Mondialistes, le troisième ligne Yoan Tanga-Mangene est le septième joueur le plus utilisé par Laurent Travers depuis le départ du Top 14. Son carton plein de six feuilles de matchs et quatre titularisations ont gonflé son temps de jeu. Lors des trois dernières sorties de son équipe, il a aligné trois "quatre-vingts minutes" contre Toulon, le Lou, et à Pau. Et s’il avait profité des blessures de Jordan Joseph et d’Antony Claassen pour se faire une place dans le couloir en troisième ligne centre, le retour du Sud-Africain contre Pau, plutôt que de le pousser sur le banc, l’a juste décalé sur le côté fermé de l’édifice francilien.

De toutes les recrues, il est celui dont l’assimilation a été la plus rapide, et dont la présence est devenue assez incontournable. Ce qui accessoirement jette un peu d’huile sur le feu qui s’est allumé du côté du Stade français. Son transfert à Paris depuis Agen avait été rendu officiel avant un revirement de situation qui dit combien la gestion stadiste est en souffrance. Les Parisiens qui ont licencié Djibril Camara et mis un terme au contrat de Sergio Parisse, avaient rechigné à payer les cent soixante mille euros demandés par les Agenais pour le libérer. Et c’est ainsi que Yoan Tanga-Mangene, après un changement d’agent qui a mis fin à cet imbroglio, a rejoint pour trois saisons l’effectif du Racing 92, et sa référence personnelle Yannick Nyanga. Plus jeune, complètement fan du troisième ligne international français, il utilisait son nom en tant que pseudonyme sur les réseaux socios. Ce qui avait engendré un premier contact entre ces deux enfants de familles congolaises. Son début de saison peut donner des regrets du côté de Jean-Bouin. Dans les Hauts-de-Seine, on se frotte les mains.

"Donnacha Ryan, on peut l’écouter"

L’enfant de Clichy-sous-Bois, dont le démarrage au rugby au club du Tremblay, le doit à une banale intervention dans le milieu scolaire, est un caractère forgé à l’ambition affirmée, propre à le faire passer très largement au-dessus de toutes les péripéties d’un transfert à rebonds. Christophe Urios ne le considérait pas à Castres, où en tant qu’espoir, il n’a pas eu la moindre minute de temps de jeu à se mettre sous la dent ? Il avait rejoint le projet agenais pour disputer les deux dernières saisons de maintien euphorique dans lesquelles il a joué un rôle central en tant que porteur de balle privilégié. Sa première saison en Top 14 s’était soldée par vingt feuilles de match et seize titularisations. Sa deuxième, par dix-neuf feuilles et dix-sept titularisations. À seulement 22 ans, il a posé ses bagages à Antony, son nouveau lieu de résidence, lourdement lestés d’une expérience féconde et façonnée à la va-vite. Au Racing 92, dans cet effectif hybride de début de saison, où la jeunesse explore ses limites et ses pouvoirs, il figure un jeune au milieu des vieux, et un vieux au milieu des jeunes. Lui se déclare "tranquille et serein" dans son nouveau club. "J’apprends beaucoup de choses ici, expliquait-il en début de semaine, à quelques jours de jouer un match très important contre ses anciens partenaires agenais. Il y a beaucoup de joueurs d’expérience auxquels on peut se fier. Quand on évolue avec Donnacha Ryan, on peut l’écouter. Et je profite de nouvelles méthodes d’entraînement pour me perfectionner. Nous passons davantage de temps à façonner notre technique individuelle, et je veux profiter de ce travail pour mieux maîtriser mon jeu."

Demain à l’Arena, Laurent Travers devrait de nouveau l’utiliser pour la septième fois consécutive, pour prendre le meilleur sur ses amis restés là-bas, les Vincent Farré et consorts, avec lesquels il a écrit deux belles pages du SUA. Le manager francilien donnera sa composition officielle aujourd’hui.

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