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Une qualif et de la casse pour les Gallois

  • Sonné après un choc avec un coéquipier, l’ouvreur Dan Biggar a mis de longues minutes à reprendre ses esprits et pourraient manquer le quart de finale. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Sonné après un choc avec un coéquipier, l’ouvreur Dan Biggar a mis de longues minutes à reprendre ses esprits et pourraient manquer le quart de finale. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Malgré leur succès bonifié, les probables adversaires des Bleus en quarts ont peut-être perdu Dan Biggar et Jonathan Davies, deux éléments essentiels de leur dispositif.

Il faut le voir pour le croire, le stade d’Oita. Il faut le voir pour le croire, ce gigantesque dôme du sud de l’archipel abritant 40 000 spectateurs dont l’immense majorité, ce soir-là, était née à Bridgend, Newport ou Cardiff. Sous ce sarcophage en ferraille, plein comme un œuf ou presque, Gallois et Fidjiens ont donc livré, mercredi dernier, un match abouti, intense et par instants magnifique, offrant à ce Mondial japonais un autre délice, pour quiconque aime le rugby lorsqu’il est pratiqué comme il devrait toujours l’être, en passes, en courses, en vitesse et, la majeure partie du temps, en évitement. Quel pied, nom de Dieu ! Et quel dommage que ces Fidjiens, trop désinvoltes face à l’Uruguay dix jours plus tôt, aient choisi d’envoyer leur équipe "bis", détruisant par cette seule défaite leurs chances de qualification…

Car avouons-le désormais, les coéquipiers de Dominiko Waqaniburotu nous ont régalés, à Oita : en début de match, Josua Tuisova jouait avec trois défenseurs gallois, marchait sur son vis-à-vis Josh Adams et marquait le premier essai fidjien. Il était imité quelques instants plus tard par le Rochelais Kini Murimurivalu, plus fort à l’impact que les défenseurs gallois et franchement, à ce moment-là de la partie, on n’aurait pas donné cher des probables adversaires du XV de France en quarts de finale, tant ceux-ci étaient dominés dans la vitesse et les impacts, deux terrains sur lesquels le Bordelais Semi Radradra (140 mètres parcourus, sept défenseurs battus) faisait des miracles.

Biggar, une deuxième commotion cérébrale en dix jours !

Côté gallois, la rébellion vint à la fois de l’ouvreur Dan Biggar, excellent dans sa conduite du jeu, d’un système défensif toujours aussi bien huilé, des relances du feu follet Liam Williams et du bon comportement d’un paquet d’avants supérieur dans le combat collectif et la guerre des rucks. à ce sujet, on soulignera d’ailleurs l’abattage du capitaine Alun-Wyn Jones, si fort en défense, si précieux pour pourrir les ballons mélanésiens.

Pour autant, ces Gallois, en tête de la poule D, ont vraisemblablement payé un lourd tribut à cette rencontre. D’abord, ils ont terminé sur les rotules. Ensuite, les Britanniques ont probablement perdu sur blessure deux de leurs meilleurs joueurs, l’ouvreur Dan Biggar (deuxième commotion cérébrale en dix jours) et le centre Jonathan Davies, touché à un genou. L’ailier Josh Adams, lui, ne souffre que d’une béquille. à la fin de la rencontre, Warren Gatland avait beau se montrer rassurant sur l ‘état de santé d’Adams et Davies ("Je n’ai pas de crainte"), on se dit à présent que le patron gallois tente ici un légitime coup de bluff avant le quart de finale et que ce matin, en se réveillant, c’est Jacques Brunel et les Bleus qui commencent à croire en sa bonne étoile…

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