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Et Yokohama s’embrasa

Par Rugbyrama
Publié le
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Le somptueux stade qui accueillera la finale s’est déjà embrasé à l’occasion de ce huitième de finale. La ferveur populaire augmente à chaque sortie des Brave Blossoms.

Ce Japon-Écosse nous a donné à tous, spectateurs au stade comme devant nos écrans, à vivre des moments rares. Selon les échos qui nous sont revenus de France, le rendu télévisuel de la rencontre fut sublime. Et au stade ? On va vous le raconter. Au lendemain d’une catastrophe naturelle qui prit au moins 19 vies, le Japon avait, selon les supporters rencontrés aux abords du stade, la ferme intention de montrer au monde que "le Japon était toujours debout." Les supporters nippons, sont comme à leur habitude, venus plus grimés et plus apprêtés que jamais. Des vagues de maillots rouge et blanc déferlaient de la station de métro Shin-Yokohama, a environ un kilomètre du stade. Deux heures avant le coup d’envoi, celui-ci était déjà quasiment plein. L’ambiance monta d’un cran pendant la présentation des équipes sur les écrans géants. Michael Leitch, Luke Thompson, Shota Horie, Kenki Fukuoka, Kazuki Himeno et Yu Tamura furent acclamés. Mais l’acclamation qui surpassa toutes les autres fut celle réservée au sélectionneur, Jamie Joseph. Visiblement, le peuple nippon est extrêmement reconnaissant du travail effectué par celui que l’on appelle ici "le plus Japonais des Néo-zélandais."

Les joueurs n’avaient jamais vu cela

À la fin de l’échauffement, les Brave Blossoms rejoignirent les vestiaires comme ils ont l’habitude de le faire : en se tenant les uns les autres par les épaules, marchant ainsi comme un seul homme : "One team", tel est leur leitmotiv. À leur sortie des vestiaires, l’ambiance monta encore. Puis ce fut le silence absolu. Pour une minute solennelle, honorant les 19 victimes provisoires du typhon Hagibis et les milliers de sinistrés. Et cela reprit de plus belle. Comme là leur habitude, les Japonais réagirent au quart de tour à la moindre action positive des Brave Blossoms. Que dire du sublime essai de Kotaro Matsushima, qui redonna confiance à tout un stade cueilli à froid par l’essai de Finn Russell ? Que dire ensuite de celui du pilier Keita Inagaki, amené par une superbe série de passes entre Shota Horie, James Moore, puis Timothy Lafaele ? Et le doublé de Kenki Fukuoka, qui donna un point de bonus offensif scellant presque définitivement la qualification des Brave Blossoms. Du propre aveu des joueurs, ils n’avaient jamais vécu cela. Et de toute évidence, il n’y avait pas seulement quinze joueurs japonais sur le terrain. Mais au moins seize. Ou, quinze auxquels il faut ajouter les 67 666 spectateurs présents dans l’International Stadium de Yokohama. On se souviendra aussi toute notre vie des derniers instants de la partie : après avoir récupéré une dernière fois le ballon, les Brave Blossoms enchaînaient les petits tas sur le côté gauche du terrain. Le public piaffait d’impatience. Puis, quand vinrent les dix dernières secondes, il fit spontanément leur décompte. Jusqu’à ce qu’un de leur héros n’envoie la balle en touche, et par là même son équipe en quart de finale de Coupe du monde. Historique. S.V.

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