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Parisse : « Je m’attendais à des excuses »

  • Sergio Parisse
    Sergio Parisse Ipp / Icon Sport - Ipp / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le capitaine de la Squadra azzurra, qui pouvait en cas d'exploit rêver à une éventuelle qualification, a poussé un véritable coup de gueule après que World Rugby ait décidé d'annuler la rencontre entre la Nouvelle-Zélande et l'Italie. Parisse revient sur la polémique.

Jeudi dernier, World Rugby décidait d’annuler la rencontre entre l’Italie et la Nouvelle-Zélande. En conférence de presse, vous aviez eu des mots très durs envers les organisateurs du Mondial, regrettant que ceux-ci n’aient pas de plan B... La colère est-elle aujourd’hui passée ?

Le matin où le coach (Conor O’Shea) nous a annoncé ça, nous étions sous le choc. Même si nous étions conscients de la difficulté à organiser ce match, même si nous savions que nous avions très peu de chances de nous qualifier, ce rendez-vous était important, capital à nos yeux.

Et ?

Avec le recul, je pense néanmoins que World Rugby a pris la bonne décision : ce match ne pouvait être disputé ; on ne pouvait mettre la vie des gens en danger. Ce n’est que du rugby, après tout.

Alors ? Pourquoi ce coup de gueule ?

Il n’y avait pas de plan B... Le typhon était pourtant prévu depuis des jours. J’ai l’impression que tout ça a été fait dans la précipitation parce que c’était l’Italie, une fédération historiquement moins importante aux yeux des gens. Si les All Blacks, la France ou l’Angleterre avaient été dans cette situation, s’ils avaient été en passe de se qualifier, ce match aurait été joué. Ce n’est pas un complot ou quoi que ce soit. Mais dans leurs têtes, ces gens se sont dit : "l’Italie n’a aucune chance contre les All Blacks alors on annule tout trois jours avant." Moi, je reste persuadé qu’un match de rugby n’est jamais gagné par avance et que l’équité sportive n’a ici pas été respectée. Après ça, je m’attendais à des excuses de la part de quelqu’un de World Rugby. Elles ne sont jamais venues.

On vous comprend…

Moi, je me souviens d’une année, avec l’Italie, où on a avancé un match contre les Pumas au vendredi soir à Gênes parce que le lendemain, d’énormes orages étaient attendus sur la ville. Parfois, on peut aussi être réactifs et souples sur les règlements. […] Et puis, la problématique ne concerne pas seulement l’Italie. Que vont dire les adversaires de l’Angleterre et la France, quand ces deux équipes vont débarquer en quarts de finale après s’être reposées quinze jours ?

La solution, était-ce un huis clos ?

Nous, nous étions prêts à jouer n’importe où : à Toyota (au centre du pays, N.D.L.R.), à Sapporo (au nord du pays, N.D.L.R.), à huis clos, le vendredi, le lundi, le matin et même la nuit !

Votre coéquipier Leonardo Ghiraldini, quatre Coupes du monde et 104 sélections avec l’équipe d’Italie, était censé jouer son dernier match de rugby et n’en aura pas l’occasion, non plus…

Leo s’est gravement blessé au genou lors du dernier Tournoi des 6 Nations (face à la France, N.D.L.R.) et, depuis, il s’est battu comme un lion pour revenir afin de disputer cette Coupe du monde. Je le revois, jeudi matin à la sortie de l’entraînement : il souriait, il savait que ce match face aux All Blacks serait génial. Quand le coach lui a annoncé ça, il a craqué. Et moi aussi. Humainement, c’était terrible.

Vous comptez 142 sélections avec l’équipe d’Italie. On imagine que vous rêviez d’autres adieux au rugby international…

Je vous arrête tout de suite. J’ai lu partout que ma carrière internationale était terminée mais c’est faux. La fin, avec l’équipe d’Italie, je dois encore l’écrire. Ce n’est pas un typhon qui clôturera mon aventure avec la Squadra azzura.

Vous êtes hors-jeu !

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