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UBB : Des longueurs sans ennui

  • Au terme d’une rencontre toute en maîtrise, les Girondins restent invaincus sur leur terres en quatre réceptions. Photo Justine Hamon
    Au terme d’une rencontre toute en maîtrise, les Girondins restent invaincus sur leur terres en quatre réceptions. Photo Justine Hamon
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L’UBB a fait le boulot face à des Clermontosi diminués, avec notamment deux essais au long cours fruit de séquences interminables.

Commençons par le plus agréable ; 25 000 spectateurs à Chaban-Delmas pour la première de l’UBB un dimanche soir. Le (petit) fléchissement du public bordelais est peut-être en train d’être conjuré. Les Bordelais se devaient d’être dignes de ce retour de flamme des fans girondins. En plus, on annonçait une équipe de Clermont trop affaiblie pour être vraiment compétitive. La soirée dominicale ne fut pas une promenade de santé pour autant : un essai sur groupé-pénétrant qui ne déclencha pas grand-chose, jusqu’à ces arrêts de jeu de la première mi-temps et cette très longue séquence, chronométrée à 2 minutes trente secondes. Elle se termina sur l’aile droite avec une passe aveugle de Roumat pour un une-deux Tamanivalu-Ducuing. On eut l’impression que M. Charabas et son aréopage s’étaient laissés hypnotiser par la beauté du mouvement, peut-être par ces deux longues passes voluptueuses de Lesgourgues et de Botica vers l’extérieur… Parce que, oui, deux secondes en arrière, la passe de Diaby pour Cros était en avant. Ce fut là, le grand facteur chance des Bordelais… Il offrit un 20-10 à la pause qui ressemblait à un tournant. La supériorité bordelaise avait trouvé son matelas et elle put s’exprimer presque dans la ouate. Cordero plongea d’abord en bout de ligne. Et Bordeaux sut construire un autre essai au long cours, une "somme" de jeu offensif qui s’est étalé sur plus de quatre minutes, presque quatre minutes trente, jusqu’à voir cinq acteurs tombés perclus de crampes. Mais Dubié venait de ménager un espace pour Cros auteur de la brèche décisive avant de retrouver Lesgourgues (35-15). Deux essais de longue portée, c’est paraît-il une entorse à une vérité statistique, l’UBB inscrivaitt 70 pour cent de ses essais après trois phases de jeu. Ces deux réussites témoignent donc de l’enrichissement de la palette bordelaise sous l’effet de Frédéric Charrier, lieutenant fidèle de Christophe Urios.

Botica-Tamanivalu, arcenaux complémentaires

Ce mach plus facile qu’il aurait dû sans le Mondial, ce fut aussi l’occasion de prendre conscience sans stress de l’apport des deux Néo-Zélandais de la brigade offensive de l’UBB. Deux talents différents, d’abord le sang-froid et la maîtrise de Benjamin Botica, dont nous vous faisions le portrait vendredi. Il a offert à Dubié le dernier essai après une passe après contact, confirmant ce que nous en disait Urios ("Il sait faire jouer autour de lui"). Le front ceint d’un bandeau de pirate, Seta Tamanivalui, lui, évolue dans un style de ferrailleur, avec des passes moins esthétiques, des percussions à la rugosité assumée. Deux façons de jouer au rugby qui se sont mariées à la perfection, avec un bonus dans la corbeille.

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