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Barthélémy : « Tout n’a pas été rose là-bas »

Par Edmond Lataillade
  • Romain Barthélémy (Bayonne)
    Romain Barthélémy (Bayonne) JF Sanchez / Icon Sport - JF Sanchez / Icon Sport
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Romain Barthélémy, trois-quarts centre, formé à Toulon, revient à Mayol. Revanchard. Espérant se montrer sous un bon jour.

Vous êtes Toulonnais. Dans quel état d’esprit vous rendez-vous à Mayol ?

Un peu revanchard. Tout n’a pas été rose là-bas. Il n’y a d’ailleurs plus aucun joueur que je connaisse. J’aurais aimé que ça se passe différemment. Malheureusement, c’est comme ça mais je suis content de rejouer là-bas. En Top 14. Je ne pensais pas que ça allait m’arriver.

Que s’est-il passé pour que vous en partiez ?

J’étais très jeune à l’époque. J’avais commencé la préparation avec les pros à 19 ans. Philippe Saint-André était manager et il y avait une grosse pression de résultats immédiats. Ils avaient monté une équipe pour jouer le haut du tableau. Du coup, on ne m’a pas fait jouer. Quand j’en ai eu l’occasion et j’ai fait des matchs plutôt corrects. Du coup, ils voulaient que je reste. Mais j’étais en concurrence avec Julien Dumora. Je savais qu’ils n’allaient pas faire jouer deux jeunes de la même tranche d’âge. Donc je ne voulais pas y rester. Eux voulaient qu’un club rachète mon contrat et ne voulaient pas non plus que j’aille en Top 14, dans un club concurrent. Donc j’ai été prêté à Albi. Ils avaient promis de me suivre, d’avoir des échanges. Je n’ai eu aucun appel, rien. Alors que je jouais tous les week-ends. Je suis déçu de voir comment les choses se sont passées. à la fin de la saison, ils ne se sont pas manifestés pour me récupérer. Donc j’ai signé à Albi. C’est dommage, je pense que j’aurais pu faire mon trou au RCT.

Parce qu’en plus, vous êtes un Toulonnais dans l’âme.

Je suis né à Nice mais je suis arrivé à Toulon à 15 ans. J’ai été champion de France cadets, juniors, finaliste espoir en compagnie des Sinzelle, Ivaldi, Gunther, Chiocci et d’autres. Tous ces gars que je vous cite ne sont plus à Toulon… Il y avait du talent. Tous ceux-là auraient aimé aussi faire carrière à Toulon. Aujourd’hui, Patrice Collazo fait confiance aux jeunes. Peut-être que ce n’est pas encore payant mais dans l’avenir Toulon ne sera que plus fort.

Vous avez aussi croisé Jonny Wilkinson.

C’était la même période. J’ai joué quelques matchs avec lui. C’est bien, un bon souvenir.

Que représente Mayol pour vous ?

Un stade mythique, c’est le pilou pilou, l’ambiance électrique, le public de passionnés bien présent, des supporters magiques. Un peu comme Jean-Dauger. C’est la première fois que je vais y jouer depuis que je suis parti. Il faut que je fasse abstraction de l’ambiance, que j’aborde le match comme un autre. Il ne faut pas que je mette de pression négative. En plus, il y aura ma famille, mes amis. Mais j’ai surtout envie de faire un bon match pour l’équipe et pour montrer le chemin que j’ai parcouru.

Y aura-t-il justement une appréhension pour l’Aviron ? Ou êtes-vous dans la peau d’un outsider ?

C’est le promu qui se déplace chez une belle équipe. On a gagné des matchs de justesse face à des équipes diminuées en raison de la Coupe du monde. On ne se prend pas pour d’autres. Notre objectif est clair, c’est le maintien. Si on prend un point à Mayol, ce sera énorme. On n’aura aucune pression particulière si ce n’est de proposer un rugby complet. On verra si la physionomie du match nous le permet.

Dans le prolongement de votre début de saison ?

C’est en tout cas, si j’entends bien, le meilleur parcours pour un promu. On ne s’y attendait pas du tout. On ne pensait pas que ça rendrait si bien. Mais c’est une année particulière avec la Coupe du Monde. On verra vraiment entre décembre et février, mais c’est quand même un début de saison exceptionnel.

Comment voyez-vous cette confrontation avec Toulon ?

J’espère qu’ils ne feront pas le match référence contre nous… Sur le papier, on n’est pas invité mais un match reste un match. C’est un Toulon costaud qui a frôlé l’exploit à Paris face à un stade français remobilisé que nous allons affronter. Il faudra être prêt mentalement et physiquement pour rivaliser sur l’intensité du match.

Vous êtes hors-jeu !

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