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Éclairage : un tremplin politique

  • Bernard Laporte et Agustin Pichot
    Bernard Laporte et Agustin Pichot Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Pour Bernard Laporte, une victoire des Bleus serait une bénédiction en vue des prochaines élections fédérales...

Vous n’êtes pas censé ignorer que dans un an, se joueront au CNR de Marcoussis les élections fédérales. Jusqu’ici, deux listes se sont déclarées, celle de Florian Grill, Serge Blanco et Jean-Marc Lhermet, et celle de Bernard Laporte, Serge Simon et consorts. De ce fait, il est évident que toute épopée du XV de France dans ce Mondial japonais servira la gouvernance en place, qui récupérera (ou au moins, surfera dessus…), les résultats sportifs des coéquipiers de Guilhem Guirado pour légitimer les trois années de travail accompli.

Au sujet de la fédération actuelle, si le relent d’affairisme et les audits sociaux réalisés il y a deux ans auprès du personnel de Marcoussis sont largement regrettables, il est en revanche nécessaire de souligner que les avancées réalisées en termes de mise à disposition des internationaux (en tout état de cause, la Ligue Nationale de rugby n’a jamais autant soutenu financièrement le XV de France que sous le mandat Laporte…) sont significatives. En cas d’accession aux demi-finales d’une Coupe du monde, il serait donc aisé pour Laporte et ses camarades de dresser un pont entre les résultats actuels de la sélection nationale et le travail de fond des gros pardessus, également à l’origine de l’éviction de Guy Novès puis, plus tard, du parachutage de Fabien Galthié en équipe de France. à ce titre, il n’y avait qu’à voir le soulagement de Bernard Laporte ou Serge Simon au soir de la victoire des Bleus face à l’Argentine, en ouverture de Coupe du monde, pour comprendre toute la portée politique des résultats tricolores.

L’union sacrée ? Une utopie…

La question est de savoir, en filigrane, si le monde du rugby pro dans son intégralité souhaite que le XV de France accède au dernier carré du Mondial et, in fine, serve les intérêts du clan Laporte. On ne parle ici ni de Florian Grill ou Jean-Marc Lhermet, lesquels n’ont jamais remis en question leur soutien à la sélection, qu’elle soit dirigée par des hommes de Laporte ou pas. En revanche, pour en avoir discuté avec un membre influent de la LNR en juillet dernier, on sait aussi qu’une large mouvance du rugby pro, opposée à Laporte, aurait préféré que les Bleus sortent du tournoi après la phase préliminaire. Quoi qu’en disent les uns et les autres, les relations entre la fédération actuelle et quelques-uns des plus influents présidents de club restent à couteaux tirés : en cas de réussite sportive, la FFR se retrouvera en position de force dans le bras de fer qui l’oppose à la Ligue, laquelle estime aujourd’hui être allée au maximum de ses possibilités, en termes de financement et de mise à disposition des joueurs.

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