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La Namibie meilleure que la France

Par Midi Olympique
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Si la mêlée avait été le secteur de jeu déterminant lors de ce match du Tournoi des 6 Nations 2017 contre le pays de Galles,le pack français affiche aujourd’hui un tout autre visage…

Pour qui aime la mêlée, les chiffres font saigner les yeux. À l’issue de la phase de poule du Mondial, World Rugby a publié une série de statistiques. Et n’en déplaise à ceux qui n’ont que faire de la data, on y puise parfois certaines vérités. Un exemple ? La mêlée française est souvent apparue en difficulté en trois matchs. Elle a même été régulièrement sanctionnée. Une problématique souvent balayée par les joueurs à grands coups de "quelques détails à régler". Certes, cette phase de jeu, c’est de la chirurgie de précision. Mais quand la France affiche le plus mauvais ratio de ballons joués sur ses propres introductions, impossible de ne pas penser que le mal est peut-être un peu plus profond. Tenez-vous bien. Le XV de France n’a joué que 78 % de ses introductions. De prime abord, rien d’infamant. Seulement, lorsque l’on le met en relief avec celui des autres nations, force est de souligner la faiblesse d’un secteur de jeu dans lequel la France a toujours fait référence.

"Une mêlée stratégique"

Dans ce classement, les Bleus de Jacques Brunel sont devancés par la Namibie (80 %) ou encore le Canada (85 %). "Depuis quelques matchs, la mêlée est pointée du doigt, a reconnu le pilier gauche Cyril Baille. On a essayé de travailler dessus depuis deux semaines. Il y a des petits détails vus à la vidéo qu’il faut corriger pour qu’on devienne plus disciplinés." Depuis leur arrivée à Oïta le jeudi 10 octobre, Guilhem Guirado et ses partenaires ont franchement mis l’accent sur cette phase de conquête. Des séances relativement longues y ont même été consacrés. "Je pense qu’on avait perdu un peu de collectif, beaucoup de petits détails ont des grandes conséquences, juge le vice-capitaine Jefferson Poirot. On a pu grâce à ce match annulé contre l’Angleterre y travailler. Mais le fait d’avoir travaillé n’assure rien : il faudra le valider. On en est conscient, on espère faire une grosse partie." Et pour cause. Parce que les esthètes du beau jeu ont beau vendre que la mêlée n’est qu’une rampe de lancement, elle pèse souvent sur l’issue des rencontres. Le souvenir du France — pays de Galles 2017 témoigne. Et allez donc demander aux Australiens ce qu’ils en pensent. On a longtemps dit que les Wallabys se souciaient assez peu de la mêlée. Les statistiques de World Rugby assomment l’idée reçue à grands coups de chiffres. La mêlée de Michaël Cheika, c’est 89 % de ballons joués sur ses introductions et un titre (très) honorifique à mi-parcours de champion du monde du secteur.

Et quid de la mêlée galloise ? Ni puissante, ni dominatrice, elle manœuvre souvent avec intelligence. Jefferson Poirot confirme : "C’est une mêlée stratégique. Contre les Géorgiens, on a vu que sur les premières, les ballons étaient vite digérés mais à la troisième mêlée, ils ont choisi une double poussée. C’est une mêlée très intelligente, qui prend la mesure de l’adversaire. On sera testés et on devra répondre présent quoi qu’il arrive pour donner envie aux Gallois de vite digérer les ballons." Objectif : ne pas passer trop de temps dans ce secteur pour mieux se concentrer sur le jeu et l’intensité.

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