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Le Racing 92 plus efficace à l’extérieur ?

Par Guillaume Cyprien
  • Teddy Thomas (Racing 92) contre La Rochelle
    Teddy Thomas (Racing 92) contre La Rochelle Icon Sport - Icon Sport
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Les Racingmen doivent s'imposer pour quitter la période du Mondial dans une situation comptable acceptable. Et le stade Deflandre leur a déjà tellement réussit.

La situation est tout à fait paradoxale, et pour tout dire, assez absurde. En abandonnant le match nul aux Agenais le week-end dernier, l’équipe du Racing 92 est devenue la plus improductive à domicile du championnat. C’est un comble pour elle, qui devait bénéficier des conditions de jeu singulières de l’Arena pour y imposer son style. La désillusion vécue contre Bayonne au démarrage de la compétition, la petite gifle reçue contre Lyon sans prendre le bonus défensif, et ce match nul de samedi dernier, l’ont bloquée à un maigre bilan de six points pris sur son terrain. Elle en a arraché sept sur celui des autres. Et alors que son succès à Pau l’avait replacée, pensait-on, dans de meilleures dispositions, ses approximations offensives face aux Agenais l’ont de nouveau plongée dans ses doutes. On tire un peu de tous les côtés pour évaluer les raisons de ses difficultés. Le changement majeur survenu à l’intersaison au sein du staff technique, où Mike Pentergast a remplacé Laurent Labit, est une donnée fondamentale. Les principes de jeu de l’ancien responsable des trois-quarts de Grenoble, d’Oyonnax, et du Stade français, ont modifié les repères d’une concentration du cinq de devant au centre du terrain dans le jeu courant. "Quand nous les aurons parfaitement intégrés, je sais que nous serons performants", commentait à ce sujet Henry Chavancy, admettant que le temps était nécessaire à la greffe. Au sujet de cette défaillance récurrente à domicile, Teddy Iribaren estimait samedi soir que "nous nous sommes peut-être mis un peu de trop de pression du résultat à la maison. Les équipes viennent à l’Arena pour disputer de bons matchs. Les conditions de jeu plaisent à tout le monde. Et nous, on ne fait pas tout ce qu’il faut pour gagner". Et concernant la maladresse de ce soir de gâchis vécu contre Agen, le nombre d’occasions vendangées dépassant de beaucoup le nombre des deux essais inscrits, le manque de précision générale de la formation de Laurent Travers s’est matérialisé ici dans cette incurie offensive. Un rayon de soleil dans ce brouillard ? Ce déplacement à Deflandre, pardi, qui tomberait presque de façon idéale.

Deflandre, un terrain accueillant

De la même manière que les échecs vécus contre Bayonne et Lyon ont créé les conditions psychologiques de la prestation très sérieuse livrée à Pau, le nul d’Agen envoie les Racingmen dans un mouvement de bond en arrière, disputer une rencontre du rachat à Deflandre. La situation comptable commande une réaction. Les quatre équipes placées derrière le Racing 92 recevront ce week-end. Une défaite à La Rochelle est en mesure de classer les Franciliens à l’avant dernière place, ce qui clôturerait sur un très mauvais bilan l’action menée durant la période du mondial. Que le Racing 92 soit le club le plus impacté par l’absence des internationaux ne devait pas forcément envoyer tout au fond cet effectif d’où ont émergé des joueurs affirmés. Le staff a aligné les compositions où figuraient le plus de Jiff durant cette période. Les expérience Teddy Baubigny ou Antoine Gibert ont donné d’excellents résultats, et les points abandonnés à domicile ont été perdus à l’issue de matchs qu’ils ont dominés. Sur son action globale, le Racing 92 devait mieux pouvoir gérer cette séquence du point de vue comptable. Il a encore une chance de se rattraper, sur un terrain où par le passé, il s’est déjà illustré. Depuis le retour de La Rochelle en Top 14, les Franciliens sont ceux qui ont rapporté le plus de points de Deflandre. Leur succès de 2016 (14-30), les matchs nuls de 2015 (18-18) et de 2016 (23-23), ajoutés au point de bonus défensif pris la saison dernière (16-11), font un total de neuf points récoltés sur l’ensemble de leurs cinq déplacements. Sur la foi de ce passé souriant, de ce voyage à la mer ils voudront faire une bouée de sauvetage.

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