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Les Bleus ont tant à gagner

  • L'équipe de France durant un entraînement
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Publié le Mis à jour
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En battant les Gallois, les Bleus dégageraient l’horizon du rugby français.à bien des égards.

Ce dimanche à Oita, les Bleus ont donc tout à gagner. Un match, c’est sûr. Une place en demi-finale, aux antipodes des craintes qui entouraient cette équipe au moment de s’envoler pour Tokyo. Et tellement plus.

Au fil des désillusions, le XV de France avait perdu la grande adhésion de son public. Imaginez un peu : pour sa dernière sortie avant le Mondial, en amical face à l’Italie, les Bleus n’avaient réuni que 3 millions de téléspectateurs (17,6 % de PDA) et moins de 30 000 personnes au Stade de France. Franchement triste. Et le phénomène n’avait rien d’épisodique, quand il y a bien longtemps que l’enceinte dyonisienne ferme son étage supérieur, parfois même pour un match du Tournoi. C’est d’abord cela que ce quart de finale face au pays de Galles peut changer. Les Bleus, en se qualifiant pour les demi-finales, retrouveraient autour d’eux cet enthousiasme qu’ils ont perdu. "Avant la Coupe du monde, une partie des supporters était sceptique mais ils étaient pas mal à nous supporter et à croire en nous. On est la vitrine du rugby français, on a envie d’aller le plus loin possible, créer de l’émotion, faire en sorte que les jeunes aient envie de rêver de Coupe du monde ", admet à ce propos le 3e ligne Grégory Alldritt. Le "rêve des jeunes" serait aussi une bien bonne nouvelle en termes de licenciés, quand les derniers chiffres annonçaient la perte de 16 500 pratiquants, en France, sur la seule année 2018.

Image et confiance

Toujours côté chiffres, la perspective d’une qualification et, donc, d’un joli parcours en Coupe du monde serait rafraîchissante du côté des partenaires et des investissements publicitaires. Sur ce point, les derniers exercices n’ont eu rien de concluant pour le rugby français avec, en apogée, le retrait de BMW. La marque allemande, qui s’était engagée aux côtés de la FFR en 2013 pour 4 millions d’euros annuels, justifiait alors poliment : "BMW Group France souhaite monter en puissance sur des formats interactifs, "expérientiels" et digitaux pour répondre aux attentes de plus en plus diversifiées de ses clients. La Fédération Française de Rugby, conformément à sa vision long terme, privilégie les partenaires désireux de poursuivre leur engagement à horizon 2023 et au-delà. Des discussions avancées avec des partenaires potentiels sont en cours et restent, à ce stade, confidentielles." Toutefois, la marque allemande avait auparavant cosigné, avec d’autres partenaires historiques, une lettre à l’attention de la FFR pour regretter "la dégradation de l’image du rugby." Une image qui, en cas de demi-finale, reprendrait à nouveau des couleurs.

Reste le caractère sportif. Sans parler de sacre mondial, ces Bleus construiraient, demain, sur un socle positif en cas d’exploit ce week-end. C’est tout sauf anodin, pour une équipe qui souffre d’un manque chronique de confiance. Cette équipe de France est déjà construite sur sa jeune génération, qui postulera massivement au Mondial 2023. Avec un Mondial réussi et, demain, l’apport d’autres pépites émergées des doubles champions du monde juniors (2018 et 2019), l’horizon du rugby français pourrait enfin s’éclaircir. Durablement.

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